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Le ministre de la justice, Yaya Kaïraba Kaba place la lutte contre les détournements des deniers publics, la corruption endémique, le blanchiment des capitaux au cœur de ses actions.
Cependant, il a signalé que la lenteur ou l’amateurisme des juridictions dans l’identification et la répression de ces infractions, empêchent la restitution, ou la confiscation effective des biens saisis au profit de l’État et de la société.
« Dans nos systèmes judiciaires, les infractions économiques ont trop longtemps causé des préjudices irréversibles à l’État et à la société. Les biens mal acquis, lorsqu’ils ne sont pas rapidement identifiés, sécurisés et valorisés échappent souvent à toute restitution ou confiscation effectués », a-t-il indiqué, devant les acteurs de la chaîne pénale, le lundi 7 juillet 2025.
Il a rappelé que la lutte contre l’enrichissement illicite, le détournement de deniers publics, le blanchiment des capitaux, et toutes les formes de criminalités ne sauraient prospérer sans une implication ferme et coordonnée de tous les maillons de la chaîne pénale (magistrats du parquet, les juges d’instruction, les juridictions de jugement et d’exécution est fondamental).
Il précise que c’est à eux qu’il revient d’ordonner les mesures conservatoires, de veiller à la régularité des procédures de saisie, de garantir les droits des parties mais aussi d’assurer l’exécution effective des décisions de confiscation.
C’est pourquoi, il a estimé que la mise en place de l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) constitue une avancée majeure pour renforcer l’efficacité des poursuites et garantir l’exécution des décisions judiciaires.
En sa qualité de garde des Sceaux, le ministre de la justice et des droits de l’homme, s’est engagé solennellement à renforcer les directives de politique pénale en matière de lutte contre la criminalité économique, à assurer un encadrement rigoureux des pratiques professionnelles et à encourager une meilleure culture de coopération interinstitutionnelles.
« Je veillerai dans les mois à venir à ce que toutes les juridictions répressives soient sensibilisées, appuyées et responsabilisées dans la mise en œuvre des outils juridiques de saisies et de confiscation. Il s’agira aussi de promouvoir des modules de formation continue pour les magistrats sur les mécanismes de gestion des avoirs saisis en étroite collaboration avec l’AGRASC Guinée. Nous ne pourrons bâtir une justice crédible et efficace que si chacun de ces acteurs comprend que la récupération des biens issus des infractions n’est pas accessoires. Mais, c’est au cœur même de notre mission. Rendre à la collectivité ce qui lui a été frauduleusement soustrait », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana