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L’amphithéâtre CAMES de l’Université Gamal Abdel Nasser a vibré ce mardi, 8 juillet 2025, au rythme d’une cérémonie officielle à forte charge symbolique. Devant un parterre de cadres, responsables administratifs et partenaires du secteur de la santé, les 2 000 nouveaux agents admis au concours d’intégration à la fonction publique ont été chaleureusement accueillis par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhé Bah, a constaté Guineematin.com à travers l’un de ses journalistes.
La cérémonie, empreinte de solennité et de fierté nationale, marque une étape décisive dans la carrière de ces jeunes professionnels, issus pour la plupart des filières médicales et paramédicales. En leur souhaitant la bienvenue, les autorités sanitaires ont tenu à rappeler non seulement la noblesse du métier, mais aussi les lourdes responsabilités qu’il implique.
Prenant la parole, Gnaipou Marie Madeleine cécé, Directrice des ressources humaines du ministère de la santé, a présenté les contours de la prochaine étape : un stage probatoire d’un an, renouvelable une seule fois.

« Ce stage constitue une période d’observation, d’apprentissage et d’évaluation. Il ne s’agit pas d’une simple formalité, mais d’une étape essentielle et réglementaire », a-t-elle souligné avec fermeté.
Elle a insisté sur l’assiduité, le sérieux et le respect des instructions comme conditions sine qua non pour être titularisé dans la fonction publique.
« La réussite de ce stage conditionne votre titularisation et votre carrière future dans la fonction publique. À cet effet, votre assiduité, votre sérieux, votre respect des instructions et votre engagement au travail seront rigoureusement évalués par vos supérieurs hiérarchiques et les structures compétentes », a-t-elle prévenu.
Au nom des nouveaux fonctionnaires, Moustapha Traoré, visiblement ému, a prononcé un discours à la fois poignant et engagé.

« Animés par l’amour profond que nous portons à la profession médicale, nous prenons ici et maintenant l’engagement solennel d’être loyalement empathiques face aux charges, aux pressions et aux responsabilités que notre profession impose. Nous savons que la santé est le socle du développement d’une nation, une réalité que même le programme Simandou en a fait sa priorité, et c’est conscients de cette réalité que nous nous engageons à œuvrer chaque jour pour le bien-être de nos compatriotes, dans le respect strict des normes éthiques et déontologiques. Nous nous engageons également à travailler ensemble, en équipe, pour améliorer l’accès aux soins de santé de qualité pour tous les Guinéens, en particulier les plus vulnérables », a-t-il dit.
Moment fort de la cérémonie : l’allocution du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhé Bah. Avec un ton à la fois paternel et ferme, le ministre a rappelé l’essence même de la mission de soignant.

« On ne vous a pas obligés de faire des études médicales et paramédicales… La blouse, elle est légère par son tissu, mais lourde par sa responsabilité. N’importe qui ne doit pas la porter. Si vous avez eu la chance de la porter, vous devez la mériter », a-t-il souligné.
Dans une adresse percutante, le ministre a invité les futurs agents à toujours considérer chaque patient comme un membre de leur propre famille.
« Je vous demande également, quand vous serez dans votre structure, quand vous recevez un patient, avant de lui adresser des soins, mettez ce patient à la place de vos parents proches : papa, maman, de vos filles et fils, de vos épouses et époux, de vos frères et sœurs. Vous posez la question : si c’est ma maman, est-ce que je dois adresser ces soins, si c’est mon papa, si c’est ma fille, mon fils. Parce que ce patient que vous recevez est papa, est maman, est fille, est fils, est épouse, est frère, est sœur d’une autre personne. Un acte d’un personnel de santé n’est pas banal. Cela peut endeuiller une famille, si l’acte n’est pas correctement posé », a-t-il indiqué.
Cette cérémonie d’accueil s’inscrit dans une dynamique de renforcement du capital humain dans le secteur de la santé guinéen. En intégrant 2 000 nouveaux fonctionnaires, le ministère franchit un pas important vers l’amélioration de l’offre de soins dans tout le pays. Mais au-delà des chiffres, c’est l’appel à la conscience professionnelle et à l’éthique qui aura marqué les esprits.
Lamine Kaba pour Guineematin.com
Tél : 620 99 59 17
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