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Conakry, ce matin. Dans les couloirs feutrés du ministère des Transports, l’ambiance était studieuse mais pleine de promesses. Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du gouvernement guinéen, recevait l’un de ses interlocuteurs internationaux les plus stratégiques : Ahmet Albayrak, le puissant PDG du conglomérat turc Albayrak Grubu. Objectif de la rencontre : faire le point sur les grands chantiers déjà lancés, mais surtout esquisser ensemble les contours d’une coopération renforcée, ambitieuse et taillée pour l’avenir.
Trois projets, une même vision
Au cœur des échanges, trois dossiers jugés cruciaux pour la Guinée de demain :
• La phase II de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, appelée à transformer le hub aérien de Conakry en plateforme régionale incontournable.
• La construction d’un nouveau quai au port autonome, en réponse à la montée en puissance des échanges commerciaux et à la congestion actuelle.
• Et enfin, l’annonce très attendue de l’arrivée imminente d’un navire de dragage, véritable levier pour améliorer la profondeur et l’efficacité des infrastructures portuaires.
“Ce que nous défendons, c’est une action publique qui planifie, choisit, décide… avec des partenaires capables de comprendre les exigences du terrain et d’en faire un socle commun”, a confié le ministre, dans une déclaration mesurée mais lourde de sens. Une manière élégante de rappeler que la coopération n’est pas un chèque en blanc, mais une relation contractuelle fondée sur l’efficacité et la vision partagée.
Ahmet Albayrak, le retour du discret stratège
Souriant, précis, mais toujours dans le contrôle, Ahmet Albayrak n’en est pas à son premier coup d’éclat en Afrique de l’Ouest. Son groupe, déjà actif dans plusieurs secteurs en Guinée (portuaire, logistique, voirie), est devenu un partenaire structurant pour les autorités de transition. Sa visite matinale au ministère n’était donc pas qu’un simple geste diplomatique. C’est un signal : Albayrak veut s’ancrer davantage dans le paysage économique guinéen.
Conakry rêve grand, et vite
Depuis plusieurs mois, le département des Transports affiche une volonté affirmée de sortir des sentiers battus. Exit les projets isolés ou mal ficelés. Place à une vision intégrée des infrastructures, où chaque chantier s’inscrit dans une logique de chaîne logistique cohérente — du tarmac de l’aéroport aux quais du port, en passant par les corridors ferroviaires ou routiers.
Cette audience, aussi sobre qu’essentielle, laisse entrevoir une intensification des relations guinéo-turques sur le terrain du développement stratégique. Et dans ce jeu d’alliances, le ministre Ousmane Gaoual semble bien décidé à jouer sa partition en chef d’orchestre exigeant mais visionnaire.