Mines : le Réseau environnement bauxite tient son Assemblée générale 

Ce jeudi 24 juillet 2025 à Conakry, le Réseau environnement bauxite (REB) a tenu son assemblée générale. Le REB est composé de plusieurs sociétés minières opérant dans l’exploitation de la bauxite en Guinée. Cette assemblée générale a surtout été l’occasion de dresser le bilan du mandat du bureau sortant, dirigé par Aïssatou Bobo Diallo et se projeter sur l’avenir. Cette dernière, dans son intervention, a réaffirmé l’engagement collectif du réseau, en faveur d’une exploitation minière durable en Guinée.

Aïssatou Bobo Diallo occupe la tête du REB depuis le 29 mai 2018. Au cours de son intervention à la cérémonie d’ouverture de cette assemblée, elle est revenue sur les grandes lignes de la mission de la structure, insistant ainsi sur l’importance de la gestion des impacts cumulatifs, la conservation des services écosystémiques, de la biodiversité et la prise en compte des intérêts des communautés locales. Elle tire un bilan positif de son mandat, riche en expérience et en défi, soutenant ainsi que « le REB a continué à grandir et à s’affirmer comme un acteur incontournable du développement économique dans la région de Boké ».

Du point de vue résultats au cours du mandat écoulé, il y a un réel motif de satisfaction. Le REB a contribué à plusieurs initiatives nationales stratégiques. Parmi ces initiatives, on peut citer la mise en œuvre des outils de tarification du marché du carbone et la mise à jour du plan de gestion des espèces protégées. Le REB a également été un acteur clé du programme Mini-Environnement, appuyé par la Banque mondiale.

« Nous avons développé une approche durable de la réhabilitation. Ce modèle constitue aujourd’hui un cadre de référence pour nos entreprises, afin d’harmoniser les pratiques et répondre aux exigences nationales et internationales », a précisé Aïssatou Bobo.

Elle a, par ailleurs, fait remarquer que sur le terrain, ces efforts se traduisent par des résultats tangibles. Par exemple, près de 30 000 m² de zones sensibles ont été reboisés, 26 000 arbres plantés, et plus de 20 000 m² aménagés pour le maraîchage.

« Nous avons introduit des espèces fruitières non seulement autour des villages, mais également en leur sein. Cela permettra aux populations locales de subvenir à leurs besoins alimentaires », a souligné la présidente du bureau sortant.

Outre des représentants des sociétés, les ministres guinéens de l’environnement et des mines ont également pris part à cette assemblée. Le président de la Chambre des mines Karifa Condé, partie prenante à cette structure, a soutenu que, originellement, « les miniers sont considérés comme des destructeurs de l’environnement ».

« Mais lorsque ces mêmes acteurs s’engagent à revégétaliser, renforcer la biodiversité et protéger l’environnement, cela mérite d’être salué. (…). Nous allons mettre en place une structure plus large : le Réseau Environnement Mine (REM), avec des sous-sections selon les ressources exploitées : bauxite, fer, or, diamant. L’objectif est de gérer les impacts cumulatifs où qu’opèrent les sociétés minières », a-t-il dit.

Quand aux perspectives, la présidente Aïssatou Bobo Diallo a fustigé des projets inscrits dans le prochain plan stratégique qui concerne l’élaboration d’un plan de gestion des déchets à l’échelle des zones minières, la création d’un plan de décarbonation du secteur, et la mise en place d’une base de données interactive pour renforcer la transparence environnementale. « Notre objectif est que la gestion des impacts cumulatifs évolue au même rythme que l’exploitation, quelle que soit la ressource : or, fer ou bauxite », a-t-elle insisté.

Cette assemblée générale a surtout été l’occasion pour les parties prenantes, pour repenser les stratégies environnementales du secteur minier et envisager l’élargissement du réseau. Les partenaires techniques et financiers présents ont, quant à eux, réaffirmé leur engagement à soutenir ces initiatives.

Mosaiqueguinee.com