Matoto : deux jeunes succombent au Kush à Khabitaya, le conseil de quartier tire la sonnette d’alarme

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Malgré les efforts déployés par les autorités guinéennes pour lutter contre la drogue, le fléau du Kush continue de faire des ravages à Conakry. Dans la nuit du mercredi 23 juillet 2025, deux jeunes ont perdu la vie après avoir consommé cette substance dans le quartier Matoto Khabitaya.

Ce vendredi matin, notre reporter s’est rendu sur les lieux et a recueilli le témoignage de Balla Zoumanigui, secrétaire administratif du quartier. « Personnellement, je n’ai pas vu les corps, et aucun autre responsable du quartier non plus. C’est la police du commissariat central qui m’a contacté aux environs de 22 heures pour m’informer de la présence de deux corps et me demander d’aller constater. Mais j’ai expliqué qu’il m’était impossible de m’y rendre, car l’endroit en question est un repaire connu de délinquants. Vers 23 heures, ce sont des jeunes du quartier qui m’ont à leur tour informé de la découverte. Les corps n’ont pas été inhumés ici à Khabitaya ; d’après ce que j’ai appris, ils auraient été transportés par leurs proches », a-t-il déclaré.

Les deux victimes, toutes deux de nationalité guinéenne, ne résidaient pas à Khabitaya, mais relevaient tout de même de la commune de Matoto. Le lieu où elles ont été retrouvées serait devenu, selon les habitants, un point de regroupement pour de nombreux jeunes expulsés d’autres quartiers de Conakry, et hébergés par certains riverains.

Face à cette situation, la jeunesse locale entend prendre ses responsabilités. « Des jeunes chassés de Wanindara, Kissosso et d’autres quartiers se retrouvent ici. C’est pour cette raison que la jeunesse de Khabitaya s’est mobilisée pour empêcher que notre quartier ne devienne un refuge pour les consommateurs de Kush. Quand on en attrape un, on le fouette », avertit M. Zoumanigui.

Il en appelle à une prise de conscience collective, en particulier au sein des familles. « Aimer son enfant, c’est lui offrir une bonne éducation. Laisser les jeunes faire ce qu’ils veulent les conduit à leur perte. Si les parents étaient les premiers à dénoncer leurs enfants consommateurs, cela contribuerait grandement à enrayer le phénomène. Le Kush est une drogue extrêmement dangereuse. Les autorités font des efforts, mais pour être plus efficaces, il faut renforcer le contrôle aux frontières. Car cette drogue est importée. Une vigilance accrue aux points d’entrée du territoire est indispensable pour mieux lutter contre sa propagation », a-t-il conclu.

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