UFDG : vers la reconduction de Cellou Dalein à la tête du parti sans congrès ?

il y a 7 heures 25
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En l’absence d’un congrès, les fédérations de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) basées en Afrique s’organisent pour renouveler, à travers des mémos, leur confiance à Cellou Dalein Diallo à la présidence du parti pour un nouveau mandat de cinq ans. Une initiative qui, selon ses initiateurs, vient des bases et non de la Direction nationale du parti.

Selon des informations obtenues par Guinéeenews, le coordinateur des fédérations d’Afrique aurait demandé à chaque bureau fédéral de produire un mémo signé par au moins neuf membres de la structure, validant le maintien de Cellou Dalein Diallo à la tête de l’UFDG. Ces documents devront être transmis à la coordination au plus tard le vendredi 18 juillet 2025.

Contacté par notre rédaction, Souleymane Souza Konaté, responsable de la cellule de communication de l’UFDG, dit ne pas être informé de cette démarche : « Je n’ai pas connaissance [d’un tel document] », a-t-il brièvement répondu.

En revanche, Abdoul Salam Sow, secrétaire fédéral de l’UFDG de Gbessia II, confirme l’existence du mémo signé par les membres de sa fédération. Il précise que l’initiative émane des structures de base : « C’est une initiative des fédérations et aucun membre n’a été forcé. Celui qui n’est pas d’accord avec le mémo ne signe pas. Ceux qui ont signé, ce sont eux qui sont d’accord », a-t-il déclaré.

Mais cette démarche ne fait pas l’unanimité au sein du parti. Joachim Baba Millimono, membre influent des Réformateurs de l’UFDG, la rejette avec véhémence. Il y voit une tentative de verrouillage du débat démocratique :

« C’est incongru, inadmissible, décevant et honteux de la part de personnes se disant démocrates. Le principe de la démocratie, c’est le libre choix. Là, on est dans la manipulation et la corruption morale. Ils dictent aux gens ce qu’ils doivent faire, refusent le débat et foncent tête baissée, malgré les conséquences possibles, notamment le retrait de l’agrément du parti. »

Et de poursuivre, visiblement amer : « Ils ont échoué. Ils n’ont plus de perspective. Ils veulent justifier cet échec par une décision administrative ou judiciaire, pour ensuite crier à l’acharnement. C’est dommage. Moi, je plains Elhadj Cellou. Il s’est laissé entraîner dans un engrenage qui détruit sa réputation et l’image de leader démocrate qu’il avait bâtie. »

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