La problématique d’évacuation des eaux pluviales sous le pont de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry Gbessia, on aurait dû agir autrement (Balla Moussa Konaté)

il y a 6 heures 42
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Les études hydrauliques et de dimensionnement des ouvrages correspondants à l’évacuation normale des eaux pluviales, spécifiquement depuis l’échangeur de Kondébougni (T1) jusqu’à Tanènè sur l’actuel état de réalisation de la 2×2 voies Fidel Castro, ont été faites en deux phases et périodes précises:

■ 1ère PHASE: AMÉNAGEMENT EN 2×2 VOIES AÉROPORT INTERNATIONAL DE GBESSIA – MATOTO (1990 – 1991)

Cette 1ère phase a été réalisée par le groupement d’entreprise Cochery Bourdi Chaussé -SOGEA SATOM (auquel j’avais participé en qualité du tout 1er ingénieur stagiaire de SOGEA SATOM en Guinée). Là-bas, les eaux de pluie accumulées dépuis le carrefour du camp Alpha Yaya Diallo jusqu’à l’aviation militaire sont orientées dans le grand bassin en terre située en bas du marché de Tanènè, puis évacuées vers la mer (quartier Faban) par une voie souterraine en buses arches avec une structure en béton armé qui traverse la piste d’atterrissage, côté Est de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré de Conakry Gbessia.

■ 2ème PHASE (en deux étapes d’exécution):

a) Le canal d’évacuation des eaux pluviales à l’intérieur de l’Aéroport International AST de Gbessia, côté Ouest (2002 -2003):

Ces travaux ont été exécutés par l’entreprise FOUGEROLE, dont l’objectif a consisté de réserver un système de canalisation pour l’évacuation vers la mer, des eaux pluviales provenant de l’aménagement de la 2×2 Fidel Castro ( ici pour le cas précis du tronçon Échangeur de Kondébougni (T1) – Aéroport International AST de Gbessia).

b) L’aménagement de la 2×2 voies Ex pont 8 novembre- Aéroport International AST de Gbessia, dont le tronçon qui nous intéresse ici est: Échangeur de Kondébougni (T1) – Aéroport International AST de Gbessia, y compris le Pont de l’échangeur du même nom (2004 – 2005).

La réalisation de l’ensemble de ces travaux a été faite par l’entreprise CSE.

Quasiment, toutes les eaux pluviales provenant de la colline de Gbessia se déversent dans le canal de l’étape (a) pour leur évacuation ultime vers la mer.

LE CAS PRÉCIS DU PONT DE L’ÉCHANGEUR DE L’AÉROPORT AHMED SÉKOU TOURÉ DE GBESSIA

En effet, le pont de l’échangeur de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré de Gbessia est du même modèle que l’échangeur de km 36, cependant avec une version moins performante en termes de système de drainage des eaux pluviales. Ici, pour avoir un tirant d’air normal pour le passage correct des automobiles sous le pont, on y a créé un grand bassin large et longitudinal. En période pluvieuse, ce bassin recueille les eaux qui y tombent et qui ruissellent vers lui. Seul réceptacle se charge d’évacuer toutes ces eaux de pluie. Le déficit d’évacuation de ces eaux devient de plus en plus chronique depuis plus de dix ans, pour les causes suivantes:

● Le seul réceptacle qui a visiblement une section hydraulique insuffisante pour évacuer rapidement les eaux de pluie, surtout d’origine diluvienne qui devient de plus en plus intense.

● L’arrivée des eaux dans le seul réceptacle se fait par l’écoulement vertical. Cela provoque la perte de charge locale au fond du réceptacle, ralentissant momentanément la vitesse des eaux qui doivent continuer leur chemin jusqu’à se déverser dans le canal de la phase (a), in fine jusqu’à la mer;

● D’une part, hélas, il arrive que des déchets solides obstruent la bouche du réceptacle. D’autres part, que certains de ces déchets solides s’accumulent dans le réceptacle et dans son canal d’évacuation;

● Même à l’absence des déchets solides, les boues provenant progressivement du ruissellement des eaux de surface s’entassent par sédimentation dans la partie souterraine du canal;

● Dans l’hypothèse d’un entretien insuffisant de ce système d’évacuation, les boues transformées en sédiments finissent par sécher et se solidifier de plus en plus. Au fur et à mesure de s’accumuler, cet amas deviendra un volume important ayant pour conséquence la réduction significative de la section hydraulique, en particulier de la partie souterraine du canal de ce système. Quant aux déchets solides, à force de s’accumuler produiront les mêmes effets ou plus.

Dès le départ, l’idéal était soit:

1) De rémonter de quelques mètres le pont de Gbessia vers la T2, en facilitant l’évacuation des eaux de pluie de tout l’échangeur de Gbessia vers l’évacuateur final à l’intérieur de l’Aéroport, à sa partie Ouest. Toute chose qui allait réserver assez d’espace à la devanture de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré de Gbessia;

2) Ou la solution simple qui consistait d’augmenter le nombre de réceptacle sous ce pont de l’échangeur de Gbessia, à sa même position.

Mais tout ce qui précède relève du passé.

Par rapport à la réalité, ma proposition de solutions concrètes fera l’objet d’un autre écrit, au motif de ne pas rendre trop long le présent écrit.

J’exprime ma solidarité à tous ceux qui œuvrent de plus en plus pour faire de notre patrimoine routier, une véritable source de bonheur pour tous les guinéens et pour la grandeur de la Guinée.

Balla Moussa Konaté, Ingénieur en ponts et chaussées, membre du comité d’experts de l’AMR.

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