Impartialité de la société civile lors des élections ? “Il n’existe pas de société civile sans l’État. C’est l’État qui fait la société civile” (Lansana Diawara)

il y a 3 heures 44
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Dans quelques semaines, les Guinéens se rendront aux urnes pour choisir leur futur président. Une étape cruciale pour une sortie de quatre années de transition.


La société civile, dans son rôle de veille, entend prendre une part active dans ce processus. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le président du Conseil d’administration de la Maison des Associations et ONGs de Guinée (MAOG).

Invité d’honneur à la rencontre dite « stratégique” de la société civile guinéenne dimanche 16 novembre 2025 au siège de l’organisation à Yimbaya, Lansana Diawara précise que cette élection engage l’avenir de tous les Guinéens. « Nous parlons d’élections. Généralement, dans notre pays, monsieur le coordinateur national, mesdames et messieurs l’équipe dirigeante de la maison des associations MAOG, on dit non, la société civile ne doit pas s’associer à tout ce qui est élection ou ne doit pas se prononcer. Mais honnêtement, on oublie que notre destin est défini à travers les élections. Si on reste à ne pas soutenir un programme de société, un programme de société qui va influencer votre vie et votre quotidien pendant les années à venir, vous vous êtes fait tort. Vous, la société civile elle, doit s’exprimer. Elle doit demander des comptes au pouvoir public, même demander un autre programme de société pour la nation, afin de s’aligner »,  a-t-il souligné.

Cet ancien coordinateur de la MAOG illustre ses propos par ce qu’il considère comme une réalité dans les pays démocratiques. En exemple, la France. « Vous prenez les grandes démocraties comme la France. Le syndicat, la société civile, là-bas, donnent carrément leur position, même leurs consignes de vote, pour dire nous, nous préférons tel candidat et nous demandons aux citoyens de voter pour tel candidat. Ce qui est tout à fait légitime. Ils demandent à leur base de voter pour tel candidat. Pourquoi ? Parce que, soit ils se reconnaissent à leur projet de société ou ils ont demandé à ces acteurs politiques ou des acteurs indépendants de bien vouloir intégrer, leurs recommandations dans la mise en œuvre de leur projet de société. Une fois que cela est fait, vous vous reconnaissez », laisse entendre Lansana Diawara.

Par ailleurs, le directeur général du Fonds de Développement Social et de l’Indigence (FDSI) a rappelé lors de cette rencontre, qu’une  société civile n’est pas ennemie de l’Etat, tout comme  l’inverse. Comme pour dire que la collaboration entre les deux est un impératif pour le fonctionnement normal des choses. « Alors, l’exemple banal. Quand nous sommes à la maison des associations, vous recevez des milliers d’associations, parfois qui passent par vous, pour obtenir de l’agrément. Vous faites quoi ? Vous vous adressez à l’État. C’est l’État qui donne les agréments. Il n’existe pas de société civile sans l’État. C’est l’État qui fait la société civile. Eh bien, c’est clair. Si l’État n’existe pas, il n’y aura pas de société civile », a martelé le président du conseil d’administration de la MAOG.

Saidou Lébêré 

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