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Dans un contexte national marqué par une dynamique de refondation et une exigence accrue de reddition des comptes, le contrôle financier se positionne comme un segment essentiel de la gestion des finances publiques.
C’est dans cette optique que le Ministère de l’Économie et des Finances, à travers la Direction Nationale du Contrôle Financier, a lancé, ce lundi 17 novembre, à Dixinn, une session de renforcement des capacités à l’intention des contrôleurs financiers, souvent désignés comme les gendarmes de la dépense.
L’atelier, qui se déroule simultanément à Conakry, Kindia et Kankan, vise à mobiliser l’ensemble des contrôleurs financiers et assistants. Il sont répartis en trois groupes pédagogiques.
L’objectif est triple : d’abord, garantir une appropriation totale et harmonisée des textes légaux, notamment le Manuel d’exécution des dépenses publiques. Ce document doit impérativement interagir avec les manuels des autres directions cruciales (Trésor, Budget, etc.). Ensuite, mettre l’accent sur le Manuel de contrôle interne, considéré comme le guide des diligences professionnelles, pour renforcer l’efficacité de l’activité interne de la direction. Enfin, promouvoir la culture du service fait, essentielle à la crédibilité de la dépense publique.
C’est le ministre de l’économie et des finances Mourana Soumah qui a présidé le lancement de cette démarche qui vise également à renforcer les compétences des nouveaux contrôleurs et à assurer une application uniforme de la réglementation sur l’ensemble du territoire.
À l’occasion de cette activité consacrée à la vulgarisation des deux manuels de procédures, Oumar Barry, le Directeur National du Contrôle Financier, a exprimé sa gratitude envers le Ministre Mourana Soumah.
« Votre engagement témoigne de l’importance que vous accordez à la modernisation du contrôle financier, gage d’une gouvernance crédible et performante », a-t-il déclaré, soulignant que la tenue de cet atelier traduit la volonté de sa structure de pérenniser le renforcement des capacités des agents.
Dans le contexte actuel de basculement vers le budget de programme, M. Barry a insisté sur la mutation du rôle de l’agent.
« Le contrôleur financier n’est plus un simple vérificateur administratif. Il est un acteur stratégique de la gouvernance publique, chargé d’assurer : la conformité des engagements ; la soutenabilité budgétaire ; la qualité du service public rendu ; l’atteinte des objectifs et des indicateurs de performances », a-t-il indiqué.
Il a enfin rappelé leur rôle central dans la mise en œuvre du Programme Simandou 2040, qui place la bonne gouvernance et la performance budgétaire au cœur du développement durable.
Présent à cette rencontre pour soutenir l’initiative de la direction nationale du contrôle financier dans l’implantation du budget de programme, David Yamanou, Conseiller Technique Résident du Fonds Monétaire International (FMI) auprès des Ministères de l’Économie et du Budget a salué cette dynamique, estimant qu’elle permettra non seulement de consolider les acquis des contrôleurs sur l’ensemble du territoire, mais aussi de poser les bases pour l’avenir du budget programme. Il estime que dans ce nouveau cadre, le contrôleur financier sera un agent exceptionnel non seulement pour le contrôle, mais également pour le conseil à l’ordonnateur et la redevabilité.
Durant les cinq jours d’activité, les participants seront formés sur des modules spécifiques couvrant l’ensemble de la chaîne d’exécution du budget, l’organisation du contrôle financier et les nouvelles thématiques liées au contrôle des emplois et des investissements.
En lançant la session, le Ministre Mourana Soumah a réaffirmé l’engagement de la Guinée dans une dynamique de refondation.
« Le contrôle financier est un segment important de gestion des finances publiques. Il est un gendarme, il permet de procéder à un tamisage ou à faire le filtre dans le cadre de l’exécution des dépenses », a martelé le Ministre, soulignant que l’appropriation des manuels est indispensable pour bien faire ce travail de filtrage.
Le contrôle doit porter sur deux niveaux de régularité normalement : la régularité formelle à travers la vérification des signatures et de la qualité de l’ordonnateur ; La régularité du fond à travers la disponibilité des crédits budgétaires.
Selon le Ministre Mourana Soumah, ce travail d’amélioration permet de renforcer la production de statistiques fiables et d’améliorer les différents aspects de reddition de comptes et de reporting auxquels l’État est soumis vis-à-vis de la Cour des comptes, de l’assemblée nationale pour la loi de finances et autres.
Enfin, il a en appelé au professionnalisme des contrôleurs pour produire des informations financières de bonne qualité et promouvoir le respect des normes internationales. Il s’est engagé à continuer de consolider ce segment, en renforçant les valeurs des acteurs pour qu’ils soient davantage préventifs face aux dérapages potentiels dans l’exécution du budget.
Alhassane Fofana
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