Conakry : l’interdiction de jeter des ordures dans les rues foulée au sol par endroit

il y a 3 heures 34
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À Conakry, l’interdiction faite aux citoyens de déverser des ordures sur la voie publique est en vigueur depuis trois mois.

Sur le terrain, la situation s’améliore, mais pas totalement. C’est le constat qu’a fait ce lundi 17 novembre 2025, une de nos équipes à certains endroits de la ville. Sur les hauteurs de Bomboli, entre Koloma et Cosa sur l’axe Le Prince par exemple, des tas d’ordures continuent d’être visibles sur le terre-plein, au grand dam des riverains.

« Les ordures nous fatiguent ici à cause des odeurs nauséabondes d’un côté et des mouches de l’autre. Les gens ont pris la mauvaise habitude de garder des déchets chez eux pour venir les déposer sur la voie publique la nuit entre 1 heure et 2 heures du matin », a témoigné Mamoudou Bah, soudeur à Bomboli.

D’autres habitants n’ont pas le courage de sortir tard dans la nuit. Ils attendent le passage des camions de ramassage pour se précipiter dehors avec les déchets contenus dans des sacs et des sachets. À la base, pense le responsable du suivi et évaluation à la commune de Gbessia, il s’agit d’un problème d’abonnement aux PME chargées de la collecte.

« Les gens refusent de s’abonner. Et pourtant dans les quartiers, il y a les PME. Ils refusent de partir auprès de leurs chefs de quartiers pour les abonnements. Ils préfèrent prendre les ordures ménagères et les drainer sur la route, alors que c’est pas normal ça. Désormais c’est interdit. Tout citoyen qui se fera prendre se verra infliger une amende de 5 millions de francs guinéens », a rappelé Alpha Soumah.

Les autres communes de la haute banlieue de Conakry partagent la route Le Prince avec celle de Lambandji. Au sein de cette municipalité, des dispositions sont prises pour que la mesure interdisant le déversement des ordures sur la voie publique soit respectée à la lettre, confie le vice-président de la délégation spéciale de Lambanyi.

« Sur l’axe Le Prince, nous travaillons avec les riverains, notamment les jeunes. La journée, ils assurent la garde en empêchant les gens à venir déverser le long du tronçon. Et la nuit, à partir de 18h, nous déployons nos gardes communaux pour assurer la garde jusqu’au petit matin. Donc, il y a deux semaines environ, nous avons entamé cela et aujourd’hui, je peux vous rassurer que tout se passe bien parce que chaque matin, M. le maire habite à Wanindara. En venant au bureau, il passe par là. Moi-même, je m’assure, à travers le chef-service, chaque matin, il me rend compte de l’état de la route (…). Vraiment, nous avons réussi à maîtriser ce tronçon-là à 95 % aujourd’hui. Il y a quelques cas isolés que vous trouverez comme tas d’ordures sur cette bande-là. Donc, nous y travaillons véritablement », a assuré Youssouf Moriah Cissé.

En attendant que les citoyens comprennent la nécessité de s’abonner aux PME et de préserver la propreté des rues, les camions de ramassage continuent leur tournée sur l’axe Le Prince pour enlever les ordures déposées par ceux qui persistent à enfreindre la règle.

Sékou Diatéya

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