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Maladie virale rare, généralement bénigne mais pouvant être grave dans certains cas, la variole du singe, également appelée Mpox, sévit actuellement en République de Guinée. Alors qu’au moins une trentaine de cas sont confirmés dans le pays selon l’ANSS, l’inquiétude gagne une partie de la population, désireuse d’en savoir davantage sur cette maladie, et surtout sur les moyens de s’en prémunir en cette période de grandes pluies.
Pour en savoir plus, nous avons rencontré ce mardi 8 juin 2025, Docteur Bakary KOUROUMA, chef de la section prévention contre la maladie à la Direction préfectorale de la Santé de Kindia.
Apparue dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, notamment au Liberia et en Sierra Leone, la variole du singe a été repérée en République de Guinée, plus précisément à Conakry, Forécariah, Dubréka et Coyah, des zones frontalières à la préfecture de Kindia. Il s’agit d’une maladie infectieuse et contagieuse qui, selon le Dr Bakary KOUROUMA, se manifeste « par des éruptions cutanées, c’est-à-dire des boutons sur le corps, par de la fièvre, de la fatigue, et un gonflement des ganglions. »
Comment se prévenir de cette maladie virale ?
À cette question, Dr Bakary KOUROUMA répond : « On peut prévenir cette maladie en adoptant des mesures d’hygiène telles que le lavage régulier des mains, en évitant de consommer les animaux sauvages, car il s’agit d’une maladie zoonotique. Il faut aussi éviter tout contact avec des personnes malades. Cela m’amène à parler des modes de contamination, qui peuvent être directs — par contact corporel ou bouche à bouche avec une personne infectée — ou indirects, c’est-à-dire en touchant des objets souillés par la personne malade, comme les draps de lit. Il existe également une voie de contamination par les rapports sexuels. Enfin, il y a le risque de transmission par gouttelettes : si une personne malade éternue sans porter de masque, vous pouvez être contaminé. Cela rappelle les modes de transmission du COVID-19. »
Situation actuelle à Kindia
À ce jour, aucun cas confirmé de variole du singe n’a été enregistré dans la préfecture de Kindia. Toutefois, des mesures sont prises pour anticiper et contenir une éventuelle propagation. Le Dr Bakary KOUROUMA précise :
« Effectivement, pour ce qui est de Kindia aujourd’hui, nous n’avons pas encore de cas confirmés en 2025. Cependant, par le passé, nous avons enregistré quatre cas suspects, qui se sont révélés négatifs après les tests. La surveillance doit être renforcée à tous les niveaux. C’est pourquoi nous nous sommes rendus au Centre des épidémies afin que la surveillance soit accrue, notamment dans les structures de santé. Il faut aussi intensifier la sensibilisation, comme nous le faisons actuellement. Des messages sont en train d’être diffusés dans les communautés, et nous avons sollicité l’ANSS pour obtenir des affiches que nous installerons dans les lieux de rassemblement, notamment les gares routières, car les mouvements de population y sont constants. Kindia est une ville carrefour. »
Un impact au-delà de la santé
La variole du singe a un impact important sur les communautés, non seulement en matière de santé publique, mais aussi sur le plan économique, notamment dans des régions fragiles comme la Guinée, où l’accès aux soins de santé est limité et les infrastructures souvent insuffisantes.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
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