Routes impraticables, écoles précaires… : Le cri du cœur des populations de N’diré (Télimélé)

il y a 23 heures 68
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Les populations du district de N’diré, relevant de la sous-préfecture de Thionthian, dans la préfecture de Télimélé, sont confrontées à d’énormes difficultés : problèmes de routes, de commerce, d’éducation et d’accès aux réseaux téléphoniques… Devant les difficultés ambiantes, des voix se font entendre pour exprimer le désarroi et solliciter l’aide des autorités et des bonnes volontés pour permettre à la localité de sortir de l’ornière. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

Mariama Baïlo Barry, domiciliée à Missidé N’diré, a exprimé les préoccupations majeures concernant les infrastructures de base, notamment l’absence de marché.

« Notre localité est située à 35 km du chef-lieu de la préfecture de Télimélé, et à 25 km du centre de la sous-préfecture. Nous éprouvons d’énormes difficultés à vendre nos produits agricoles à cause de l’état désastreux des routes. Il n’y a pas de véhicules, ni de marché aménagé. Ceux qui viennent acheter nos produits peinent à accéder au village. Vous avez vu vous-même l’état de la route entre Télimélé et ici, c’est très difficile de la traverser », a-t-elle expliqué.

Poursuivant, notre interlocutrice appelle à l’aide. « Le commerce est quasiment impossible à cause de l’enclavement. Nous remercions le président de la République pour les efforts de développement enclenchés par le CNRD et son gouvernement, mais nous souhaitons que nos préoccupations soient aussi prises en compte. Nous lançons un appel pressant aux institutions et aux bonnes volontés ».

De son côté, Thierno Ibrahima Diallo, notable du district de N’diré, a évoqué les difficultés dans le domaine de l’éducation.

Thierno Ibrahima Diallo, sage du district de N’diré

« Nous n’avons qu’une seule école franco-arabe, composée de deux salles de classe, construite grâce aux efforts de la communauté. Nous avons confectionné les briques nous-mêmes et chacun a contribué en donnant une mesure de riz ou d’arachide. Actuellement, deux enseignants y travaillent, dont un contractuel communautaire qui enseigne l’arabe. Ce dernier est payé à 1 million 800 mille GNF par mois, mais il devient de plus en plus difficile de réunir cette somme, car nous vivons dans une extrême pauvreté », a fait savoir Thierno Ibrahima Diallo.

Par ailleurs, le notable se réjouit de l’appui des ressortissants. « Ce sont principalement les ressortissants qui nous appuient dans la réalisation des infrastructures. L’État, quant à lui, ne nous a jamais assistés. C’est d’ailleurs la première fois que nous recevons la visite d’un journaliste. C’est pourquoi nous demandons au président de la République et au président du CNT de nous venir en aide », a-t-il lancé.

De son côté, Alhassane Diallo, président de la jeunesse du district de N’diré, déplore également l’état des routes et l’absence du réseau téléphonique.

Thierno Ibrahima Diallo, sage du district de N’diré

« À l’approche de la saison des pluies, les routes deviennent impraticables. Nous sommes souvent obligés de prendre des haches et d’autres outils pour réparer les points les plus critiques. Vous avez vous-même constaté l’état de la route durant votre visite. Nous voulons des routes d’accès dignes de ce nom, pour pouvoir transporter nos récoltes, notamment les arachides, vers les centres urbains. En plus, nous souffrons énormément du manque de réseau de connexion. Les antennes sont trop éloignées de notre zone, pourtant nous sommes plus de 5 000 habitants, dont la majorité vit dans les champs actuellement. Nous demandons donc aux autorités et aux bonnes volontés de nous aider à réaliser des routes, implanter des pylônes pour améliorer la couverture réseau et appuyer les groupements de la localité… »

Même son de cloche chez Ismaël Diallo, membre du conseil de district de N’diré, qui souligne l’isolement numérique.

Ismaël Diallo, domicilié à N’diré

« Le district de N’diré est entouré par ceux de Boullêré, Ndantari Bakolo (Gougoudjé), Assana (Sinta), Malal Kondo et Baralandé (Sogolon). Les 27 villages de notre district n’ont presque pas accès au réseau téléphonique. Il n’y a que quelques signaux faibles que la population parvient à capter. Les antennes sont dispersées, avec une à Thionthian et deux petites à Gougoudjé qui perturbent sérieusement notre couverture. Avant, nous pouvions capter un peu le signal de Télimélé », a-t-il fait savoir.

Pour finir, Ismaël Diallo lance un appel à l’aide. « Nous lançons un appel à la société Orange Mobile et aux autres opérateurs pour qu’ils nous viennent en aide. Nous vivons dans l’obscurité numérique totale. Nous n’avons même pas accès aux radios : seules les radios rurales de Télimélé et de Pita sont parfois captées, et encore très rarement ».

De retour de N’diré (Thionthian), dans la préfecture de Télimélé, Amadou Baïlo Batouala Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : (00224) 628 51 67 96

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