Guinée: signature du pacte d’entente nationale pour la paix

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En projet depuis plusieurs mois, le Pacte d’entente nationale pour la paix entre coordinations régionales, autorités couturières et religieuses pour le renforcement de la cohésion sociale en République de Guinée a vu le jour. Sa signature a été effectuée ce jeudi 10 juillet 2025, à l’hôtel Kaloum.

Le Pacte d’entente nationale est un constituant du projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale et à la réconciliation nationale. Il est le fruit d’un long processus de de recherche conduite dans toutes les régions de la Guinée.

« Cette étude a reposé sur des entretiens, des observations et de la recherche documentaire. Nous avons écouté les citoyens, les coordinations, les chefs religieux, les femmes, les jeunes pour comprendre leurs expériences en matière de conflit leurs attentes, leurs craintes et surtout leurs aspirations pour la paix. Nous avons pu mesurer leur attachement à ce pays, à son histoire et leur volonté pour un avenir meilleur et un vivre ensemble. Mais vivre ensemble ne signifie pas simplement coexister, cela implique de cohabiter, de partager des espaces, de partager des responsabilités, de partager des projets. Vivre ensemble n’est profitable que si la cohabitation l’emporte sur la coexistence. Ce pacte d’entente nationale est donc un contrat moral, social et symbolique. Il repose sur une idée forte de s’engager collectivement pour la paix et la cohésion sociale. Par ce Pacte, les coordinations régionales s’engagent à ne plus tolérer la manipulation identitaire. Les autorités coutumières s’engagent à jouer un rôle actif de médiation dans l’équité. Et l’Etat, en devenant consignateur du Pacte, s’engage à garantir les droits à assurer la justice pour tous les citoyens », a expliqué Safiatou Diallo, première responsable du Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD).

Le CIRD est l’entité à l’initiative de ce document. Les travaux pour sa réalisation jusqu’à s’accrocher signature, ont été soutenu par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD). Le représentant pays de cette organisation onusienne, Antony Ohemeng-Boamah, s’adressant aux concepteurs et au Premier ministre qui a présidé la cérémonie, a précisé que ce pacte « va promouvoir certainement la paix ».

Tout en réitérant la fierté du PNUD d’avoir accompagné « ce processus inclusif et participatif ancré dans les réalités locales », Antony Ohemeng-Boamah a invité les parties prenantes à faire de ce document, « une boussole éthique et politique pour guider nos actions futures ».

« Ce Pacte nous interpelle tous signataires, autorités et citoyens sur notre responsabilité collective qui exige vigilance et engagement constant Le PNUD réaffirme solennellement son soutien à la mise en œuvre de ce pacte. Nous nous engageons à soutenir l’élaboration d’une feuille de route ambitieuse basée sur des consultations régulières et de programmes concrets de renforcement des capacités notamment en matière de prévention et gestion des conflits de promotion des droits humains et de développement inclusif », a-t-il ajouté.

Pour sa part, la représentante pays du système des Nations-Unies, Christelle Younes a, en parlant de ce Pacte, qu’il « s’agit d’une volonté commune de dépasser les clivages, de guérir les blessures du passé et de construire un avenir fondé sur le dialogue la solidarité, le respect mutuel ». Elle a, par la suite, salué l’engagement exemplaire des autorités coutumières, religieuses et morales qui, par cet acte, a-t-elle dit, réaffirment leur rôle central dans la consolidation de la paix.

C’est le Premier ministre Chef du Gouvernement de la transition, Amadou Oury Bah qui a signé ce Pact au nom de l’exécutif. Celui-ci, s’adressant aux concepteurs de ce Pacte, a soutenu qu’il s’agit là « d’un engagement solennel pour les millions de Guinéens de veiller à ce que la stabilité, la réconciliation nationale soit un fait durable, consolidé, permettant de résoudre par un dialogue permanent les différentes contradictions inhérentes à l’action publique et à la vie en communauté ».

Dans ce Pacte, on retrouve des principes et la manière de régler des différends. Sa révision y est également prévue, après une période de trois ans.

MohamedNana BANGOURA

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