Processus électoral : Souza Konaté parle « d’amateurisme » et dénonce la « partialité » du MATD

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Le recensement biométrique en Guinée, étape importante pour l’établissement d’un fichier électoral fiable, démarre dans un climat de scepticisme.

Malgré une communication intensive menée par le CNRD, les dysfonctionnements logistiques et les soupçons de partialité minent la crédibilité du processus estime Souleymane Souza Konaté.

Sur le terrain, les obstacles sont nombreux. À Dubréka comme dans d’autres localités, une pénurie significative de kits d’enrôlement est signalée, révèle le responsable de la communication de l’UFDG.

« Un unique kit est attribué à des quartiers regroupant plus de 12 000 habitants », dénonce-t-il.

Le président de la commission communication de l’ANAD évoque une opération laborieuse, illustrant « l’amateurisme et l’incompétence » qui caractériseraient, selon lui, la gestion de la transition.

Le caractère précipité du calendrier est également pointé du doigt par l’homme politique.

« Établir un recensement crédible dans des délais aussi contraints, avec des ressources limitées et en l’absence d’un consensus politique et social inclusif », relève d’un pari risqué, estime-t-il, rappelant que « l’histoire récente nous avertit des périls inhérents à la manipulation du fichier électoral ».

L’exclusion des partis politiques et de la société civile des commissions de recensement est jugée particulièrement préoccupante par Souza Konaté.

« Cela constitue une erreur fondamentale, engendrant un risque substantiel de contestations et d’instabilité », affirme-t-il, allant jusqu’à déclarer que « mener les opérations sans leur participation équivaut à les organiser en opposition à eux ».

Au cœur des critiques du coordinateur de la communication de l’UFDG, le rôle du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), chargé d’organiser les élections. Ce choix l’inquiète, d’autant que le ministre Général Ibrahima Kalil Condé a publiquement affiché son soutien au général Mamadi Doumbouya.

« Cette déclaration contrevient aux engagements pris dans le cadre de la transition », juge M. Konaté.

Il alerte également sur la militarisation croissante du MATD, où « des sous-préfets, préfets et gouverneurs dépourvus d’expérience avérée en matière électorale » ont été nommés à des postes clés. À cela s’ajoute le remplacement de maires élus par des délégations spéciales, une pratique qualifiée de « violation flagrante des lois nationales et des engagements internationaux souscrits par la Guinée ».

Pour Souleymane Konaté, cette dynamique renforce la méfiance envers le processus. Il dénonce par la même occasion, la désignation de responsables locaux « sur la base de leur appartenance ethnique et de leur soutien affiché à une hypothétique candidature du général Mamadi Doumbouya ».

Dans un appel à la responsabilité, Souleymane Souza Konaté a souligné qu’il est « impératif de tirer les leçons des erreurs passées et de privilégier une approche rigoureuse, le respect scrupuleux des lois et une inclusion véritable de toutes les parties prenantes du processus électoral ». 

Mosaiqueguinee.com

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