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L’insécurité qui secoue la Guinée inquiète de plus en plus les défenseurs des droits humains. Comme plusieurs autres organisations, Avocats Sans Frontières Guinée (ASF) s’indigne face aux assassinats et enlèvements de citoyens lors d’actes de vandalisme.
Au cours d’un entretien accordé à notre rédaction, Maître Aimé Christophe Labilé Koné, président de l’ONG, a dénoncé l’ampleur du phénomène et pointé du doigt la responsabilité des autorités.
« Depuis fort longtemps, les Guinéens vivent dans l’inquiétude. Des pères de famille se font tuer ou kidnapper sans que des enquêtes sérieuses ne soient menées pour situer les responsabilités. Les criminels sont parmi nous et le resteront sans doute, mais les autorités censées protéger les personnes et leurs biens n’assument pas toujours leur rôle. Quand quelqu’un se fait enlever en plein jour dans la capitale, il est normal que la population se sente abandonnée », a-t-il regretté.
Selon lui, les agents de sécurité semblent souvent plus préoccupés par des affaires civiles, qui ne relèvent pourtant pas de leurs prérogatives.« Les lieux de détention sont remplis de dossiers qui ne concernent pas la police ou la gendarmerie. Au lieu de se concentrer sur la lutte contre la criminalité, certains trouvent des moyens de qualifier des litiges civils en affaires pénales, ce qui ne devrait pas être le cas. », a-t-il fustigé.
Me Koné rappelle que la Guinée dispose de juridictions compétentes pour traiter les affaires civiles, et estime qu’il est temps que chacun joue pleinement son rôle.
Avocats Sans Frontières appelle ainsi les forces de sécurité à se consacrer à leur mission de protection des citoyens et à laisser la justice civile traiter les dossiers qui lui reviennent.
Hadja Kadé Barry
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