Procès Singleton à Coyah : « S’il n’avait pas conduit aussi vite, il aurait pu éviter l’accident », témoigne une marchande

il y a 6 heures 45
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Coyah, mardi 9 septembre 2025 – Le procès pour homicide volontaire impliquant l’artiste Mohamed Seydouba Bangoura, alias Singleton, s’est poursuivi ce mardi devant le tribunal de première instance de Coyah.

Dans une salle d’audience bondée, les débats ont débuté par l’audition d’un témoin de l’accident ayant coûté la vie à Mohamed Lamine Traoré, le 28 août dernier à Toguiron, dans la préfecture de Coyah.

À la barre, Mabinty Touré, marchande et témoin oculaire des faits, a livré sa version de cette journée tragique qui continue de susciter une vive émotion. Selon elle, l’artiste roulait à vive allure, ce qui aurait rendu l’accident inévitable :

« J’habite en bordure de route. Ce jour-là, alors que je lavais mes ustensiles, j’ai vu passer des pick-up de militaires. Le vieux Traoré s’est ensuite dirigé vers Maférénya. Il transportait un sac de riz lorsqu’il a été percuté par une voiture. Il a tenté de stabiliser sa moto, mais il est tombé. Alors qu’il essayait de se relever, la voiture de Singleton l’a percuté et l’a coincé en dessous. Le véhicule l’a traîné, un de ses pneus a même crevé. Je n’ai pas vu qui conduisait. Les gens ont soulevé la voiture pour sortir le vieux, agonisant, avant de l’évacuer vers l’hôpital. Singleton roulait à vive allure, il ne pouvait pas s’arrêter à temps. S’il n’avait pas conduit aussi vite, il aurait pu éviter l’accident. Après les faits, il n’est pas descendu de son véhicule. Pourtant, il aurait pu le faire sans crainte. Ce sont les militaires qui ont transporté le corps. À mon avis, s’il n’avait pas roulé aussi vite, l’accident aurait pu être évité. »

Interrogée par la partie civile sur la distance parcourue avec la victime sous le véhicule et sur une éventuelle réparation du pneu crevé, la témoin a poursuivi :

« L’artiste a mis un long moment avant que l’accidenté ne soit extrait de sous sa voiture. Après les faits, il s’est stationné auprès des vulcanisateurs proches du lieu de l’accident, mais je ne l’ai pas vu faire réparer son pneu. Sur place, il n’était pas menacé : il était protégé par ses gardes, des éléments des forces spéciales. Je les reconnais clairement, car je les vois souvent à la télévision et ils passent régulièrement devant chez nous. Les policiers sont arrivés, mais les forces spéciales avaient déjà encerclé les lieux. Ceux qui tentaient de filmer ont vu leurs téléphones confisqués. Même mon beau-frère a eu son téléphone arraché. Je confirme que Singleton était avec eux. D’ailleurs, il passe toujours à vive allure, escorté par des pick-up. »

Poursuivant son témoignage, la marchande a ajouté :

« Il y avait du sang partout, et c’est la pluie qui a fini par nettoyer les lieux. Sa tête et son corps étaient en sang… Quand l’accident s’est produit, les militaires ont fait demi-tour d’eux-mêmes. À mon entendement, ils étaient ensemble vu leur allure et leur attitude sur les lieux. La veille déjà, Singleton était passé avec le même cortège. »

L’audience a été suspendue après ce témoignage et doit reprendre dans les prochains jours.

Mayi Cissé

623 62 53 65

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