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À l’approche des fêtes de fin d’année, le marché de Madina, habituellement animé et bondé de monde, présente une ambiance morose. Entre baisse du pouvoir d’achat, rareté de la clientèle et difficultés d’approvisionnement, commerçants et clients témoignent d’une conjoncture économique difficile qui assombrit l’ambiance des préparatifs festifs.
Thierno Mamadou Diallo, vendeur de chaussures, témoigne de cette réalité préoccupante.
Thierno Mamadou Diallo, vendeur de chaussures« L’engouement qui prévaut à Madina actuellement, en ce qui concerne les fêtes de fin d’année 2025, ce que nous voyons est vraiment différent des années précédentes. Non seulement il y a la rareté des clients, mais aussi les marchandises manquent. Je suis là depuis 7 h, et il est 11 h, mais jusqu’à présent je n’ai pas encore eu quelqu’un pour me demander même le prix des chaussures. Nous venons ici, pas parce que ça marche tous les jours, mais on n’a pas le choix. Sinon rien ne bouge ici actuellement. J’encourage mes amis vendeurs à venir, plutôt que de rester à la maison, le marché n’est pas doux tous les jours, parfois on peut avoir des clients, mais parfois aussi on ne gagne pas, mais si tu restes à la maison aussi, tu n’auras rien. Donc, qu’ils viennent tenter leur chance », a-t-il dit.
Abondant dans le même sens, cet autre vendeur de chaussures et de vêtements, Mamadou Alpha Sy, évoque une chute drastique de la clientèle.
Mamadou Alpha Sy , vendeur de chaussures et d’habits« La clientèle n’est pas comme avant. Mais c’est parce que les gens n’ont pas d’argent, ce n’est pas dû à nos prix. Car actuellement, on a beaucoup diminué les prix. Avant, on vendait les chaussures à 180 mille, parfois 200 mille. Mais maintenant, on peut vendre une paire de chaussures à 120 mille, 100 mille ou même 80 mille. On est obligé de diminuer les prix, même si on ne gagne rien », a-t-il expliqué.
Selon Sekou Souma N’diaye, vendeur d’habits, la morosité de l’ambiance au marché de Madina est le reflet de la baisse du pouvoir d’achat des populations.
Sekou Souma N’Diaye, vendeur d’habits« La clientèle se fait rare. Cela est dû à la cherté de la vie et à la situation politique du pays. Ça n’a rien à voir avec les prix, c’est dû à la faiblesse de la demande. Les gens n’ont plus assez de moyens pour les achats. Ce n’est plus comme avant. Avant on vendait aisément, la clientèle était là, parce que la vie n’était pas cher, on ne se plaignait pas du tout. Mais actuellement, ce que les gens gagnent, ils préfèrent mettre ça dans d’autres choses ou les besoins de la famille. Aujourd’hui beaucoup ne s’habillent pas trop, la vie n’est plus rose pour la clientèle. Je dirais à l’État de nous venir en aide, qu’il crée des débouchés pour que chacun de nous puisse se sentir bien dans son milieu », a-t-il dit.
Du côté des consommateurs, le constat est tout aussi amer. Abdoulaye Conté, rencontré dans les allées du marché, confie avoir de plus en plus de difficultés à s’habiller comme auparavant.
Abdoulaye Conté, client« Les années précédentes, j’achetais une chemise à 60 mille, 70 mille, et le pantalon à 80 mille ou 90 mille. Mais aujourd’hui, j’ai acheté une chemise à un peu plus de 100 mille francs, pareil pour les chaussures. Je dirai aux vendeurs de diminuer les prix, car nous souffrons beaucoup », s’est-il plaint.
Jacqueline Kourouma pour Guineematin.com
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