Procès de l’ex DG de la BNIG : Alpha Mohamed Kallo reste en prison, sa demande rejetée, le dossier renvoyé !

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Le procès de l’ex DG de la Banque Nationale d’Investissement de Guinée s’est poursuivi le mercredi 12 février 2025 devant la chambre de jugement de la CRIEF. Alpha Mohamed Kallo a encore été interrogé par son avocat. Les questions ont tourné autour d’un certain nombre d’infractions reprochées au prévenu dans le dossier.

L’une de ses infractions est relative à l’enrichissement illicite. Alpha Mohamed Kallo est revenu sur son parcours dans l’administration de 1996 en 2022. Durant toute cette période, c’est la première fois qu’il est trimbalé devant la justice et son nom associé à un scandale financier, a-t-il dit.

Par rapport à l’acquisition de ses biens, l’ex DG de la BNIG a affirmé les avoir obtenus avant 2018, l’année à laquelle il a été nommé à la tête de cette institution bancaire. Le premier bien dont il a justifié l’acquisition est l’appartement qu’il a acheté à l’Avenue Victor Hugo à Paris en 1984 quand il a fini ses études. Cet appartement, a-t-il dit, est le fruit de son travail à la BNP.

Entre 1986 et 1987, il rentre en Guinée après avoir revendu cet appartement de la France. Il dit avoir utilisé cet argent pour s’acheter une maison à Taouyah dans la commune de Ratoma en 1988 à 13 millions 800 milles GNF.

Alpha Mohamed Kallo a une université à Conakry. ‘’Le Prince’’. Il a construit le bâtiment entre 2004 et 2005 après l’acquisition du terrain à 12 millions GNF. Mais l’université n’a ouvert qu’en 2007. Il était importateur de ciment à l’époque au compte de Futurelec et payé à 10 millions GNF.

En 2004, il est allé travailler à Kinshasa comme consultant. L’argent qu’il a gagné là et le prix d’une première acquisition qu’il a revendue aux États-Unis lui ont permis de s’acheter une nouvelle maison dans le pays de l’oncle Sam en 2005. Cette maison lui rapporte par mois au moins 2000 dollars, a révélé le prévenu.

Alpha Mohamed Kallo dit être allé à la BNIG pendant qu’il était totalement indépendant financièrement. Selon lui, il dispose des preuves pour étayer ses déclarations. Me Jocamey a interrogé son client sur l’autre chef d’accusation. Le blanchiment de capitaux. Le prévenu a répondu que le parquet ne l’a pas arrêté avec une importante somme d’argent dont il n’a pas pu justifier l’origine.

L’ex DG de la BNIG est aussi poursuivi pour corruption d’agent public.

« Quand je suis directeur de banque, je ne suis pas un agent public. Je ne suis pas un fonctionnaire. Je n’ai pas été nommé par décret, mais plutôt désigné par l’assemblée constituante composée des représentants des trois actionnaires : L’État guinéen, la BCRG et Afriland first bank », a-t-il opposé avant d’ajouter qu’il n’a corrompu personne et personne ne l’a corrompu.

Le prévenu a aussi rejeté les faits de faux en écriture publique suite aux questions de son avocat. Depuis deux audiences Me Jocamey interroge son client. Mais il n’a toujours pas fini. Après avoir rejeté la demande de mise en liberté en faveur de Kallo, le juge a renvoyé l’affaire au 26 février prochain pour la suite des débats. Le prévenu est écroué à la maison centrale de Coronthie depuis le 26 juillet 2022.

Dans le dossier il est reproché à l’ex DG de BNIG d’avoir détourné un montant de 119 milliards de francs guinéens. Ce qu’il a rejeté en bloc.

Sékou Diatéya

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