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La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) continue de faire face à un manque criant de magistrats.
Ce problème, loin d’être nouveau, n’a pas été réglé par le dernier décret d’affectation de magistrats intervenu le 1er novembre 2025. Pire, ce texte aurait engendré de nouvelles difficultés susceptibles de compromettre le bon fonctionnement de cette juridiction spécialisée.
Selon nos informations, un magistrat du nom de Sékou Kaba a été affecté à la CRIEF alors qu’il est déjà à la retraite. À cause du fait qu’il soit à la retraite, il se trouve dans l’impossibilité légale d’exercer une fonction juridictionnelle active, apprend-on.
À la Chambre des appels, seulement trois magistrats ont été nommés, alors que le nombre requis est d’au moins sept (7) soit un président et six conseillers. En tout cas si on s’en tient aux dispositions de l’article 15 de l’ordonnance du 2 décembre 2021 portant création et fonctionnement de la CRIEF.
À la chambre du jugement aussi, un seul magistrat est affecté pour en faire trois (3) alors que l’article 13 de l’ordonnance du 2 décembre 2021 portant création et fonctionnement de la CRIEF exige cinq (5) magistrats au moins
Il y a une quatrième anomalie. Malick Marcel Oularé, substitut du procureur spécial, a été à la fois affecté au parquet près le tribunal de première instance de Pita et confirmé à son poste à la CRIEF dans le même décret. D’après nos sources, ce magistrat serait même sur le point de rejoindre Pita, au détriment de la CRIEF. Ce départ, s’il a lieu, risque de perturber gravement le fonctionnement du parquet spécial.
Ces dysfonctionnements exposent la Cour à un déséquilibre important dans la composition de ses chambres, alors même que plusieurs procédures sensibles sont pendantes et qu’un nombre significatif de prévenus demeurent en détention provisoire.
Face à ces anomalies, le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme est interpellé. Il lui est demandé de rectifier le décret, afin d’éviter tout risque de violation des délais légaux de détention et des droits fondamentaux des personnes poursuivies, tout en garantissant la continuité du service public de la justice économique et financière.
Nous apprenons de source sûre que si le décret n’est pas rectifié en affectant par voie de délégation ou de complément, le nombre de magistrats requis pour la composition régulière et complète de la chambre du jugement et de celle des appels, les audiences à la CRIEF pourraient rester longtemps interrompues.
Sékou Diatéya
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