Mise en liberté provisoire d’un cadre de la direction générale des impôts : le procureur spécial de la CRIEF attaque la décision

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Le parquet spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) s’est pourvu en cassation contre l’ordonnance de mise en liberté et de placement sous contrôle judiciaire de Mamadou Dian Diallo, ancien directeur de la législation et des affaires extérieures de la direction générale des impôts. À peine la décision de la Chambre Spéciale de Contrôle de l’Instruction (CSCI) rendue ce jeudi 11 septembre 2025 était-elle tombée que le procureur spécial a introduit un recours devant la Cour Suprême pour s’y opposer.

Il faut rappeler que cette décision de la CSCI fait suite à l’appel du procureur spécial contre l’ordonnance numéro 073 rendue par la Chambre de l’instruction le 2 avril 2025, par laquelle le magistrat instructeur avait ordonné la mise en liberté assortie de placement sous contrôle judiciaire de l’inculpé Mamadou Dian Diallo.

Dans sa décision de confirmation, le juge Lansana Cissé a souligné :

  • qu’au regard de l’état d’avancement de l’enquête, les principaux actes d’investigation et de saisies ayant déjà été réalisés, le risque de dissimulation ou d’altération des preuves apparaît inexistant ;
  • que l’inculpé, haut fonctionnaire de l’État, dispose d’un domicile fixe, d’attaches familiales solides et de garanties professionnelles, rendant improbable tout risque de fuite ;
  • que « la liberté est la règle et la détention l’exception ».

Ces arguments n’ont toutefois pas convaincu le parquet spécial dirigé par Aly Touré, qui a donc saisi la plus haute juridiction du pays. En attendant la décision de la Cour Suprême, Mamadou Dian Diallo reste en détention.

Par ailleurs, il faut noter que l’inculpé, ainsi que certains de ses collaborateurs dont l’ancien directeur général des impôts, sont cités dans une affaire de détournement portant sur une somme de 800 milliards de francs guinéens.

Le 29 juillet dernier, la CSCI avait également ordonné la mise en liberté assortie de placement sous contrôle judiciaire de Mory Camara, ancien directeur général des impôts. Une décision qui n’a pas prospéré, le procureur spécial s’étant opposé et ayant saisi la Cour Suprême pour en demander l’annulation. Affaire à suivre…

Saidou Lébêré

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