Le sucre rare et cher à N’Zérékoré : « Un sac de 50 kg vendu jusqu’à 620 000 francs guinéens »

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Les conditions de vie des citoyens de N’zérékoré deviennent de plus en plus difficiles en cette période hivernale. Sur les marchés, ils font face à un manque et une cherté de certaines denrées de première nécessité depuis quelques temps. Cette fois, c’est le sucre qui s’invite dans la danse, après le ciment, l’huile rouge, la banane plantain, et bien d’autres denrées alimentaires. À en croire des citoyens, un sac de 50 kg de sucre se vend ces derniers jours jusqu’à 620 000 francs guinéens au grand marché de la commune urbaine, le plus grand centre d’affaires de la région forestière. Interrogés, les vendeurs et les consommateurs ont tous déploré cette situation avant d’interpeller les autorités sur cette situation, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la ville.

La ville de N’Zérékoré fait face à un manque de sucre sans précédent. La rareté de cette denrée de première nécessité fait flamber son prix sur les marchés.

Trouvé au marché central de N’Zérékoré, Joseph Konomou, commerçant détaillant de divers articles, parle d’une rareté qui fait flamber le prix.

Joseph Konomou, commerçant détaillant

« Actuellement, le sucre est rare sur le marché. Même dans les magasins de commerce, il est très difficile d’en avoir. Depuis près d’une semaine, il est difficile d’avoir le sucre dans les magasins de vente. Cette rareté a fait flamber le prix. Actuellement, un sac de sucre de 50 kg se vend jusqu’à six-cent vingt mille francs guinéens (620 000 GNF). Avant, on achetait un sac de 50 kg entre trois cent quatre-vingt mille (380 000 GNF) et quatre cent mille francs guinéens (400.000 GNF). C’est dans ces jours-ci qu’il y a eu cette flambée à cause de la rareté. Les gens expliquent que cette rareté est due à l’état des routes et quelques véhicules de transport qui viennent rarement avec les marchandises. Je demande à l’Etat et aux autorités de nous aider dans ce sens », a dit Joseph Konomou.

Même son de cloche chez Mohamed Diaby, étudiant trouvé dans sa boutique au marché central.

Mohamed Diaby, étudiant

« Ces derniers temps, il n’y a pas de sucre sur le marché, tout comme il y a un manque de farine. Mais ce n’est pas ici seulement. C’est depuis Conakry. À chaque fois que nous appelons là-bas, ils disent que ça manque là-bas. Même si ça se trouve avec peu de personnes, le prix est cher. Ce qu’on achetait en gros à 350 000 GNF, actuellement quand vous appelez là-bas (à Conakry), ndlr), on vous parle de 450 000 GNF ou plus. Si vous prenez le risque de payer à ce prix là-bas, arrivé ici (N’Zérékoré), il faut le vendre à 600 000 GNF en tenant compte du transport. Non seulement le prix a augmenté, mais on n’en trouve même pas dans les marchés. Peu sont ceux qui détiennent 10 à 20 sacs de sucre ou de farine. Pour le moment, on ne connaît pas les raisons. Mais quand vous demandez, certains disent que c’est par manque de magasins de stock puisqu’actuellement, beaucoup de bateaux font des transports vers Simandou (société). Avant, le sac de farine était vendu entre 385 000 GNF et 390 000 GNF, et le sac de sucre presque aux mêmes prix. Mais ces jours-ci, ça va jusqu’à 630 000 GNF. Actuellement, nous souffrons. Le sucre et la farine sont des denrées de première nécessité, très consommées dans le pays. Nous demandons aux autorités de voir la situation pour aider la population », a lancé le jeune étudiant.

Assise derrière sa marchandise avec sa fille, Mariame Souaré confirme cette tendance. « Le prix du sucre a augmenté ces derniers jours. Actuellement, on achète le sac de 50 kg à 600 000 GNF ou plus. Avant, on pouvait l’acheter à 350 000 GNF. Et, cette situation nous fait souffrir. Quand on prenait le sac au prix de 350 000 GNF, on revendait un kilogramme (1 Kg) entre 8 000 et 10 000 GNF. Mais maintenant là, un kilogramme (1) est vendu entre 14 000 et 15 000 GNF. Nous demandons et sollicitons l’aide de l’État et des autorités à revoir le prix de cette denrée alimentaire à la baisse. Si nous achetons à un tel prix, on a même du mal à revendre, nous les détaillants », a plaidé Dame Mariame Souaré.

Mamadou Oury Diallo, élève

Mamadou Oury Diallo, élève en classe de la 11ème année, trouvé dans une boutique, confirme la réalité qui prévaut : « Effectivement, le prix du sucre a augmenté. Un kilogramme qu’on vendait entre 9 000 et 10 000 GNF est monté jusqu’à 15 000 GNF. D’autres vendent plus que ça, jusqu’à 20 000 GNF. Le sac de 50 kg était aussi vendu à 380 000. Maintenant, c’est vendu jusqu’à 600 000 GNF. Et ça joue sur nous et même sur les clients. Un client qui avait l’habitude d’acheter le kilogramme de sucre à 9 000 ou 10 000, quand tu lui parles tout d’un coup de 15 000 GNF, il sera étonné et il va penser autrement. L’une des raisons, c’est l’état des routes actuellement. Les camions transporteurs ne viennent pas et le tarif des transports a trop augmenté. Nous prions l’État et les autorités à diminuer les prix », a dit le jeune élève.

À noter que toutes nos tentatives pour avoir l’avis des autorités sur cette actualité sont restées vaines.

De N’Zérékoré, Jean David Loua pour Guineematin.com

Tél. : (+224) 620.58.60.02

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