Une vendeuse de kush confesse après son arrestation à Dixinn : ‘’c’est la pauvreté qui m’a poussée à ça. J’ai trois enfants et aucun moyen de les nourrir’’

Dans le cadre de l’opération Épervier (zéro kush), lancée par le Secrétariat général à la Présidence chargé des Services spéciaux de la lutte contre le crime organisé, les interpellations de femmes impliquées dans le trafic de drogue se multiplient. Ce mardi 9 juillet, une jeune femme de 23 ans a été présentée à la presse par les Services spéciaux après avoir été arrêtée à Dixinn dans la nuit du lundi.

Identifiée sous le nom de Hawa Traoré, elle n’a pas nié les faits lors de sa présentation. Visiblement émue, elle a affirmé que la pauvreté l’avait poussée à vendre du Kush. Mère de trois enfants, elle dit avoir agi pour subvenir à leurs besoins :

« Ce qui m’a poussée à vendre du Kush, c’est la pauvreté. J’ai trois enfants et aucun moyen pour les nourrir. Je demande pardon aux autorités, car je sais qu’elles œuvrent pour notre bien-être. Je reconnais que cette drogue a été saisie sur moi à Dixinn. Honnêtement, j’ai oublié quand j’ai commencé à vendre, mais ça fait un moment déjà », a-t-elle déclaré.

Le commissaire principal de police Soropogui Foromo, chef de division chargé de la lutte contre la drogue et les faux médicaments, s’est exprimé au nom des Services spéciaux. Il a précisé que la substance saisie avait été interceptée lors de deux opérations distinctes menées dans deux communes différentes.

« Dans le premier cas, concernant Hawa Traoré, notre équipe a saisi 43 doses de Kush dans un sachet plastique, en sa présence, ainsi qu’un montant de 986 000 francs guinéens, provenant de la vente de drogue. Elle a reconnu que la drogue était destinée à la vente et qu’elle lui avait été fournie depuis la Sierra Leone par un certain Mohamed, dont l’identité reste floue », a-t-il indiqué.

Dans un second cas, également dans la nuit du 7 juillet, une autre opération a permis la saisie de 1,4 kg de Kush au quartier Boulbinet. Toutefois, le présumé dealer a réussi à prendre la fuite en jetant la drogue à terre dès qu’il a senti les forces de l’ordre approcher. Des recherches sont en cours pour l’identifier et l’interpeller.

Concernant la nature du Kush saisi, le commissaire Soropogui a précisé :

« À l’origine, le Kush est une drogue naturelle. Mais les produits que nous saisissons ici sont souvent mélangés à des substances chimiques. Ce qui en fait une drogue de synthèse, aux effets beaucoup plus nocifs. »

Les autorités réitèrent leur détermination à lutter sans relâche contre la prolifération de cette drogue particulièrement dangereuse, notamment auprès des jeunes.

Mamadou Yaya Barry 

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