Tenue des élections en décembre : « une telle démarche ne ferait qu’anéantir les rares acquis démocratiques » (Souza Konaté)

il y a 5 heures 28
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La récente annonce du Premier ministre Amadou Oury Bah depuis Abidjan, fixant les élections présidentielle et législatives à décembre prochain, est loin de rassurer Souleymane Souza Konaté.

Pour l’homme politique, il s’agit davantage d’une « stratégie de communication destinée à rassurer les partenaires et investisseurs étrangers qu’à une réponse substantielle à la crise multidimensionnelle qui étreint la Guinée. »

Le coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG qui a dépeint « un contexte alarmant, caractérisé par des violations massives des droits humains, des disparitions forcées, des assassinats impunis de manifestants, et une absence criante de dialogue entre les autorités et les forces politiques » laisse entendre que la tenue des élections dans ces conditions ne pourrait que créer des troubles.

« Une telle démarche compromettrait irrémédiablement leur crédibilité, la paix et la stabilité nationale, déjà fragiles. Bien que nous restions fermement favorables à un retour rapide à l’ordre constitutionnel par le biais d’élections véritablement crédibles et inclusives, nous rejetons catégoriquement toute tentative visant à légitimer, par une mascarade électorale précipitée, le maintien au pouvoir du chef de la junte, en violation flagrante de l’article 46 de la Charte de la transition », a-t-il indiqué.

Il étaye ses affirmations par ce qu’il qualifie de signaux alarmants concernant la transparence du processus électoral.

« Parmi ces signaux figurent le refus obstiné d’un organe de gestion électorale (OGE) véritablement indépendant et consensuel, l’attribution unilatérale de l’organisation des élections au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) et à ses préfets militaires, l’exclusion délibérée dans le projet de Constitution des articles 46, 55 et 65 de la Charte, des discriminations flagrantes dans la distribution des kits d’enrôlement, et une propagande éhontée en faveur du maintien au pouvoir du général Mamadi Doumbouya. En l’absence d’un fichier électoral transparent et auditable, sans la mise en place d’un OGE impartial et indépendant, et au mépris flagrant de la Charte de la transition que le président de la transition a pourtant solennellement juré de respecter, ces élections hâtives ne feraient qu’anéantir les rares acquis démocratiques, et plongeraient le pays dans une instabilité et une insécurité accrues », a-t-il mentionné.

Souza Konaté rassure que l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) et les Forces vives de Guinée, « poursuivrons avec détermination et sans relâche le combat inébranlable pour la tenue d’élections véritablement justes, transparentes et inclusives, dans le strict respect des droits et des aspirations légitimes du peuple guinéen »

Pour lui, « c’est la seule voie qui puisse garantir une paix durable et une véritable stabilité dans le pays ».

DOURA

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