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Les réactions se multiplient depuis l’annonce du retrait des agréments de plusieurs médias guinéens, notamment la radio FIM FM, ce mercredi 22 mai 2024.
Alors que beaucoup d’observateurs disent être étonnés, le directeur de l’information du groupe Fréquence Média, n’est nullement surpris.
Pour Talibé Barry, le brouillage des ondes depuis novembre 2023 n’était que la première étape d’exécution du projet d’extinction des médias.
« J’ai envie de dire que je ne suis pas surpris, puisque la décision qui prévaut depuis 6 mois de brouiller systématiquement nos émetteurs, c’est une décision en soi qui nous a jamais été motivée et notifiée. Nous avons vu un beau matin que notre émetteur est brouillé. C’est ce qui prévaut jusqu’à date et même dans le Numéro Mirador de ce matin, Lincoln donnait l’alerte pour dire qu’il a appris qu’on s’acheminerait vers le retrait de nos agréments. Honnêtement, plus rien ne me surprend. Peut-être que le brouillage n’était qu’une étape et que le clou qui mettait fin à l’existence légale de nos médias devait venir. On est dans la ligne de mire des autorités de la transition », a-t-il réagi d’entrée, avant d’expliquer les circonstances dans lesquelles, l’agrément de FIM a été retiré.
« Hélas ! On sortait à peine du Numéro Mirador de ce mercredi quand nous avons croisé sur les pas de la porte du 3ème étage de notre siège, une équipe de l’ARPT. Donc, une équipe forte de 7 personnes que nous avons reçues avec un huissier dans le bureau du directeur général du Groupe Fréquence Média, et qui donc nous a signifié qu’elle était en possession d’un arrêté du ministre Fana Soumah », poursuit-il.
Un arrêté pris donc mardi 21 mai 2024 retirant les autorisations d’installation et d’exploitation de FIM FM. Le document a été lu par un huissier, uniquement dans sa partie décisionnelle, explique Talibé Barry.
« Il nous a été signifié dans cet arrêté à son point 1 que l’agrément de FIM FM est retiré et que nous sommes sommés d’exécuter instantanément cette décision, qui a été transmise à l’ARPT ce matin. Donc, l’équipe de l’ARPT en tant qu’entité de régulation de l’exploitation de nos installations techniques a cru bon donc de venir nous signifier le contenu de cet arrêté. Aussitôt, nous avons obtempéré puisque l’émission Djitidirin qui venait de commencer après Mirador on a dû l’arrêter. En lisant l’arrêté en question, l’huissier a fait cas donc dans cette décision d’espace FM, de Sweet FM de Djoma FM et TV et même des stations régionales de Djoma et Espace », a-t-il relaté.
Selon Talibé Barry, l’arrêté sera transmis aux médias concernés par les services du ministère de l’information et de la communication.
Il faut noter qu’avec le retrait des agréments de FIM FM, des Groupes Djoma et Hadafo, ce sont des centaines d’emplois qui sont affectées.
Hadja Kadé et Aïssata Barry