Siguiri- Le faux militaire récidiviste parle : “en 2022, j’ai été arrêté avec la tenue militaire et condamné à 1 an de prison”

Très tôt ce vendredi, 9 mai 2025, les locaux du bataillon d’infanterie de Siguiri ont servi de cadre à la présentation à la presse d’un présumé faux militaire, en présence des différentes unités d’intervention et de répression de la préfecture de Siguiri. Dans sa prise de parole, le commandant du bataillon d’infanterie de Siguiri, colonel Lancinet Keita, a brièvement narré les faits concernant ce présumé faux militaire : « J’ai l’honneur de vous présenter un récidiviste, un faux militaire qui porte la tenue des militaires et se présente aux citoyens comme capitaine. En 2022, il a été arrêté puis conduit à Kankan, avant d’être transféré à Conakry. À cette époque, il avait été arrêté en possession d’objets militaires et condamné. Le voici de nouveau à Siguiri pour les mêmes actes. Il est très dangereux. Auparavant, un militaire devait se rendre à Kidal, mais malheureusement, c’est ce faux militaire qui a volé son arme, empêchant ainsi ce jeune militaire de partir. Il se fait passer auprès des citoyens pour un militaire et un capitaine. Heureusement pour lui, il a été sauvé par mes hommes, sans quoi la population aurait voulu le lyncher. Nous allons le mettre à la disposition de la justice afin de le mettre hors d’état de nuire. Nous sommes fermes là-dessus », a-t-il expliqué.

Mis aux arrêts depuis hier jeudi dans la commune urbaine de Siguiri avec un sac militaire, alors qu’il se présentait aux citoyens comme un militaire de grade capitaine, le mis en cause, Mory Kouyaté, né en 1998 à Conakry et chauffeur de profession, a demandé pardon au commandant du camp d’infanterie de Siguiri, assurant qu’un tel acte ne se reproduira plus : « En 2022, j’ai été arrêté avec la tenue militaire, coiffé d’un béret rouge et portant le grade de capitaine. J’ai été condamné à un an de prison par le tribunal militaire. Cette fois-ci, j’ai été arrêté avec un sac militaire et la chemise que je porte se vend au marché, tout le monde peut en avoir. Depuis ce jour, tout le monde m’appelle capitaine. Je fais tout cela par amour pour cette corporation. Je demande pardon au colonel Lancinet Keita, commandant du bataillon d’infanterie de Siguiri, et je ne recommencerai jamais cet acte », a-t-il plaidé.
Au moment où nous quittions les lieux, une équipe militaire se préparait à conduire ce présumé faux militaire à la brigade de recherche pour les besoins de l’enquête.
Nouhan Konaté, correspondant à Siguiri.
621 76 47 14

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