Réintégration de Gaoual à l’UFDG : réaction d’un haut responsable du parti

Le Tribunal de première instance de Dixinn a ordonné mercredi 21 mai, la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Une décision accueillie avec prudence par la direction du parti, qui n’exclut pas un recours en appel. Interrogé par Guinéenews, Kalémodou Yansané, Vice-président chargé des affaires financières de l’UFDG, a réagi à chaud à cette décision de justice.

« Nous sommes ouverts à tous les militants qui partagent nos idéaux. Chez nous, tout le monde est le bienvenu, mais à condition de respecter la ligne idéologique du parti. Si tout le monde dit que c’est blanc et que vous affirmez que c’est rouge, il est évident que nous ne pourrons pas avancer ensemble », a déclaré Kalemodou Yansané, soulignant ainsi la cohésion doctrinale exigée par l’UFDG.

Un congrès confirmé malgré le revers judiciaire

Interrogé sur l’impact de cette décision judiciaire sur la tenue du prochain congrès du parti, Kalémodou Yansané s’est voulu rassurant : « j’ai appris sur les réseaux sociaux que le tribunal a ordonné la réintégration de M. Gaoual Diallo, tout en nous autorisant à organiser notre congrès. Nous allons donc le tenir, à une date qui sera fixée très prochainement », a-t-il confirmé.

Un appel en perspective ?

Quant à la suite judiciaire, le Vice-président de l’UFDG n’écarte pas l’éventualité d’un appel contre le jugement du TPI de Dixinn.

« Ousmane Gaoual Diallo a fait valoir ses droits en saisissant le tribunal, et c’est légitime. Mais nous aussi, en tant que citoyens et en tant que parti politique, avons le droit de faire appel. Nos avocats analyseront la décision et nous conseilleront sur la suite à donner », a-t-il expliqué.

Pour rappel, Ousmane Gaoual Diallo avait été exclu de l’UFDG en juin 2022. Il avait contesté cette exclusion en justice, exigeant à la fois sa réintégration et le renouvellement des instances du parti. Près de deux ans plus tard, le tribunal lui a donné raison. Une décision qui relance le débat sur l’unité et la direction future de l’UFDG.