Référendum constitutionnel à N’zérékoré : plusieurs femmes mobilisées à Tilépoulou

Au bureau de vote de Tilépoulou, situé dans la commune urbaine de N’zérékoré, la présence des femmes est particulièrement remarquable ce dimanche,  21 septembre 2025. Environ 146 femmes s’étaient mobilisées dès les premières heures de la matinée, formant des files devant les urnes dans une atmosphère calme et disciplinée, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Fatoumata Cissé, biologiste à l’hôpital régional de N’zérékoré, s’est exprimée au sujet du référendum.

Fatoumata Cissé, biologiste à l’hôpital régional de N’Zérékoré

« Nous les femmes, nous avons longtemps été mises en marge. Mais aujourd’hui, nous sommes conscientes de notre rôle. Ce vote est pour nos enfants, pour notre avenir. Si nous voulons une nouvelle Guinée, c’est maintenant qu’il faut agir. Participer au vote, c’est participer au développement et à son devoir de patriotisme. Vive les femmes, vive une Guinée prospère et indivisible », affirme Fatoumata Cissé.

Un signal fort, un tournant historique

L’implication des femmes dans ce référendum est perçue par plusieurs observateurs comme un signal fort de maturité démocratique. Elles étaient présentes dans les bureaux, dans les rangs, et même dans certains postes d’organisation, montrant ainsi leur volonté de prendre part à la construction d’un nouvel avenir.

Sidiki Condé, citoyen de N’Zérékoré

Sidiki Condé, citoyen de N’Zérékoré, travailleur à la justice, rappelle un fait important. « Un référendum sans les femmes est une parole à moitié dite. Aujourd’hui, la parole est complète, car elles sont là. »

Ce 21 septembre 2025 à N’zérékoré, le climat reste apaisé, l’organisation en place, et l’espoir d’un nouveau départ anime les cœurs… hommes comme femmes.

Alors que les citoyens se rendent massivement aux urnes ce dimanche pour le référendum constitutionnel, plusieurs voix s’élèvent pour rappeler le poids de l’histoire et l’importance de l’engagement civique. Parmi elles, Sidiki Condé qui souligne les avancées démocratiques et symboliques de cette journée. « Depuis le référendum du 28 septembre 1958, notre pays a toujours cherché à écrire son histoire dans la souveraineté. Le référendum reste un moyen fort de consultation du peuple. Ce qui se passe aujourd’hui, c’est la suite logique d’un engagement national pour la refondation », affirme-t-il, visiblement ému.

Sidiki Condé insiste surtout sur un point fondamental : la participation des femmes. Selon lui, aucun processus démocratique ne peut se faire sans l’implication active de la gent féminine. « Les femmes ont toujours été à l’avant-garde du changement. Leur mobilisation aujourd’hui est un message fort : elles veulent être actrices, et non spectatrices, du destin national. »

N’Zérékoré, Alain Lamah pour Guineematin.com

Tél. +224 : 626 208 044

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