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À quelques jours de l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI) a présenté son dispositif de couverture médiatique commune aux présidents des instances de régulation du Mali, du Tchad et du Gabon.
Ce modèle de Synergie de radios et télévisions, véritable verrou contre la désinformation, s’exporte désormais comme une référence régionale.
Depuis 2010, l’URTELGUI œuvre activement à la crédibilisation des processus électoraux en Guinée. À travers la mutualisation des ressources humaines, techniques et matérielles, le concept de « Synergie » permet une diffusion en temps réel des résultats affichés devant les bureaux de vote. En centralisant ces données avant la proclamation officielle, les médias créent un rempart contre les tentatives de manipulation.
Cette vigilance collective garantit que les chiffres annoncés par l’organe de gestion des élections correspondent à la réalité du terrain. En période électorale, où les rumeurs peuvent dégénérer en violences, la Synergie impose une ligne éditoriale axée sur la paix. Grâce à la mise en réseau de dizaines de radios rurales et privées, elle assure également une mission d’éducation civique notamment les procédures de vote, enjeux du scrutin, programmes des candidats jusque dans les zones les plus reculées.
C’est au siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC), à Kaloum, que le bureau exécutif de l’URTELGUI a partagé cette expertise avec le collège des présidents du Réseau des instances de régulation de la communication d’Afrique.
A cette occasion, Aboubacar Camara, président de l’URTELGUI a, d’entrée exprimé la fierté de son organisation.
« C’est un sentiment de fierté. Cette rencontre permet une mutualisation des connaissances. Aujourd’hui, l’URTELGUI est devenue une véritable courroie de transmission de Conakry à Yomou », a-t-il entamé.
Il a souligné que, malgré le retrait des financements internationaux (Union Européenne, Ambassade des États-Unis), la Synergie survit grâce à une mobilisation interne et un partenariat inédit avec les médias d’État. Pour ce scrutin, la RTG et les 39 stations de radio rurale se joindront aux radios privées pour une couverture intégrale de quatre jours.
Concernant l’état des préparatifs, Aboubacar Camara se veut rassurant.
« Nous sommes à 80-90 % de préparation. Nous voulons innover pour montrer que la Guinée a la capacité de porter ce projet de façon autonome. Tous les médias sont mobilisés pour que les neuf candidats soient traités avec équité », a-t-il indiqué.
Le succès du modèle guinéen suscite l’intérêt au-delà des frontières. Selon Aboubacar Camara, le présidente de la HACA du Maroc aurait ainsi manifesté son intention d’implémenter ce dispositif, tout comme la Côte d’Ivoire.
De son côté, Monsieur Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC Guinée et précurseur du projet, a salué la résilience de l’URTELGUI.
« La Synergie a survécu grâce au leadership de l’URTELGUI. C’est désormais un financement 100 % guinéen. Ce dispositif réduit les risques de dérapage : les journalistes excités ne sont pas à l’antenne et l’élection se passe de façon apaisée », s’est-il félicité.
Le porte-parole de la délégation étrangère, le président de la HAC du Mali Gaoussou Coulibaly, s’est dit séduit par cet effort de dépassement de soi.
« En Guinée, les hommes de médias parviennent à parler d’une seule voix lors des moments essentiels. Cela réduit énormément les risques de friction. À notre retour, nous partagerons cette expérience avec vos homologues journalistes maliens pour qu’ils s’en inspirent », a-t-il promis.
Alors que deux autres présidents d’instances de régulation sont attendus à Conakry, la Synergie s’apprête à lancer son signal le samedi à 17h, avec l’ambition de garantir, une fois de plus, la transparence et la paix sociale.
Alhassane Fofana
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il y a 4 heures
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