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Depuis le changement de régime intervenu le 5 septembre 2021, la Guinée traverse une phase de recomposition politique profonde, marquée par une redéfinition progressive des rapports entre pouvoir, opposition et opinion publique.
Après plus de dix ans de gouvernance d’Alpha Condé, l’arrivée au pouvoir du CNRD avait suscité un espoir réel au sein de la population. Cet élan initial, porté par les promesses de refondation de l’État et de rupture avec les pratiques du passé, s’est toutefois heurté, avec le temps, aux incertitudes liées à la durée de la transition.
À mesure que celle-ci s’est installée dans le temps, les attentes d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel ont cohabité avec la mise en œuvre d’un programme de gouvernance axé sur le développement. Les autorités de la transition ont notamment mis en avant la réalisation et la réhabilitation d’infrastructures, la lutte contre la corruption et la valorisation des ressources minières comme piliers de leur action.
Ces initiatives ont progressivement contribué à élargir la base de soutien au pouvoir en place. Y compris dans les rangs de l’opposition, certains acteurs initialement favorables à une transition courte ont adopté une posture plus conciliante, estimant que le CNRD devait disposer du temps nécessaire pour mener à terme les réformes engagées.
Cette évolution a favorisé un mouvement de ralliement vers la mouvance présidentielle, donnant le sentiment que les lignes politiques traditionnelles s’estompent et que les revendications initiales autour des délais de la transition perdent en intensité. Pour une partie de l’opinion, la donne aurait ainsi changé.
Reste toutefois une interrogation centrale : ce changement est-il le fruit d’une adhésion durable ou d’un ajustement circonstanciel face à un rapport de force désormais établi ? La question demeure au cœur du débat public.
Si le CNRD a bénéficié, dès son avènement, d’un certain capital de sympathie, celui-ci s’est renforcé après la tenue du référendum, à travers le ralliement d’acteurs sociopolitiques autrefois perçus comme éloignés, voire hostiles, au pouvoir actuel. Pour certains observateurs, cette dynamique s’explique par les transformations jugées “positives” visibles à travers les chantiers engagés sur l’ensemble du territoire.
Un ancien ministre du régime d’Alpha Condé, aujourd’hui proche du pouvoir, estime que cette adhésion aurait été inimaginable quelques années plus tôt, faute de lisibilité sur la trajectoire du pays.
“Il a fallu 4 ans pour que les Guinéens se rendent compte de l’élan du développement et de transformation dans lequel le pays est engagé”, a-t-il déclaré lors d’une prise de parole publique.
Désormais promoteur de la candidature de Mamadi Doumbouya, cet ancien dignitaire considère que les acteurs politiques doivent accompagner la dynamique impulsée par le CNRD, sans s’enfermer dans des postures jugées excessivement radicales.
“C’est trop irresponsable de se rétracter systématiquement et laisser son pays aller à vau l’eau, lorsque c’est le cas, sans qu’on y est apporte sa contribution”, a-t-il insisté.
Dans ce contexte, certains opposants d’hier, devenus soutiens du régime, plaident pour la disparition des clivages traditionnels — mouvance, opposition, gauche, droite — estimant que ces repères ont perdu leur portée dans la configuration politique actuelle.
À l’approche de l’échéance électorale, où les Guinéens sont appelés à élire le président de la République pour les sept prochaines années, plusieurs observateurs notent que l’évolution de la gouvernance depuis quatre ans, conjuguée à l’absence de véritables concurrents, place le candidat Mamadi Doumbouya dans une position favorable.
L’article Pouvoir, ralliements progressifs et effacement de l’opposition : la nouvelle équation politique guinéenne est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.
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