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Suite à un article paru sur notre site d’information alléguant un détournement de cinq milliards de francs guinéens par le président le sieur Sorel Doumbouya et le bureau de la Confédération Nationale des Pêcheurs de Guinée (CONAPEG), un montant prétendument destiné à renforcer les capacités des pêcheurs artisanaux, améliorer leurs conditions de travail et promouvoir une pêche durable, la CONAPEG a vivement réagi.
D’entrée, les cadres de la confédération ont qualifié ces informations de mensongères et erronées, visant à salir l’image de leur président, récemment promu à la tête de la FEGUIFOOT. Fodé Idrissa Kallo membre du bureau national de la CONAPEG, rencontré au siège de l’organisation, a affirmé que ces accusations proviennent de gens de la corporation tapis dans l’ombre qui cherchent à manipuler et nuire à la réputation de leur président.
« C’est une offense à toute une corporation, pas seulement au président de la Confédération Nationale des Professionnels de la Pêche, mais à toute une organisation du secteur de la pêche », a-t-il déclaré, dénonçant une « manipulation ». Il a appelé les dénonciateurs à se manifester « à visage découvert », surtout en cette « période de refondation » prônée par le CNRD.
« Si vous êtes sûrs de ce que vous avancez, sortez publiquement et présentez vos preuves », a-t-il ajouté, suggérant que des journalistes auraient été « manipulés » par des individus ayant « payé de l’argent pour salir notre président ».
Précisions sur les fonds et la structure de la CONAPEG
M Kallo a rappelé que la CONAPEG est une organisation regroupant six faîtières du secteur de la pêche : industrielle, artisanale, semi-industrielle, continentale, ainsi que les aviculteurs et les exportateurs. « Ce n’est pas un seul individu qui peut se cacher derrière les médias pour parler de ce montant », a-t-il souligné.
Concernant le montant incriminé, il a expliqué qu’il s’agit d’un fonds mis à disposition via le ministère de la Pêche, à la demande de la profession, et non en 2021 mais en 2023. Ce fonds provient des contributions des pêcheurs industriels et semi-industriels lors de chaque demande de licence. Les navires industriels paient 1000 dollars et les semi-industriels 500 dollars. Ces sommes sont reversées sur un compte dédié à la profession pour soutenir l’employabilité dans le secteur de la pêche.
Il a fermement démenti l’existence de 5 milliards de francs guinéens, précisant que le montant réel est calculé en fonction du nombre de licences payées par les navires. Sur 78 navires industriels et 70 semi-industriels autorisés cette année, moins de 50 navires industriels et 40 semi-industriels ont effectivement travaillé, en raison de problèmes de ressources et de difficultés pour certaines sociétés. Par conséquent, les fonds perçus sont inférieurs aux prévisions initiales basées sur le nombre total de navires autorisés.
Annonce de poursuites judiciaires
Face à ces accusations, le bureau de la CONAPEG a décidé de « porter plainte devant les juridictions compétentes afin que le droit soit dit ». M. Kallo a identifié la source des allégations comme étant « quelqu’un qui a été repêché au sein du bureau de la CONAPEG », cherchant à profiter du fait que le président de la confédération a été élu à la tête de la FEGUIFOOT. Il a rappelé que les statuts de l’organisation prévoient une succession claire par les vice-présidents et non par un membre « repêché ».
La CONAPEG a également précisé avoir bénéficié d’un montant de plus de neuf milliards de francs guinéens (9 000 000 000 GNF) sous forme d’appui en matériels et équipements de pêche pour la pêche artisanale. Une somme de 1 937 063 000 GNF a déjà été recouvrée, ces matériels ayant été mis à la disposition des acteurs de la pêche artisanale à crédit sur 14 mois.
La direction de la CONAPEG se dit »sereine’ et assure que la gestion de l’organisation est transparente et peut être contrôlée par les services compétents. Une réunion du bureau est prévue pour se prononcer officiellement sur cette affaire.
Mosaiqueguinee.com