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Les habitants de la cité du Nabaya se sont réveillés ce mardi 2 septembre confrontés à une nouvelle impasse : la ville est de nouveau frappée par une pénurie de pain sur le marché local. Cette situation résulterait, selon nos informations, d’une décision des autorités communales, relançant le débat sur la régulation des prix et les conditions de production.
Au cœur du problème, l’annonce de la réduction du prix de la miche de pain, passée de 5 000 à 3 000 Fg, malgré la cherté des produits, est jugée incompréhensible par certains boulangers, qui affirment travailler à perte.
Aly Badra Traoré, président des boulangers de la préfecture de Kankan, n’a pas souhaité faire de communication officielle. Il a néanmoins exprimé sa colère hors micro : « C’est notre souffrance, qui ne signifie rien à leurs yeux. On nous oblige à vendre à un prix qui ne nous arrange pas. Il faut payer la farine, le fagot de bois… Nous travaillons aussi pour gagner un peu. Nous allons rester deux jours sans travailler », a déclaré M. Traoré.
Comme les boulangers, les autorités communales n’ont pas souhaité commenter l’affaire. Elles restent toutefois campées sur leur position, estimant qu’il s’agit d’une décision prise en amont avec tous les acteurs concernés : la chambre préfectorale du commerce et de l’industrie, les cadres du service déconcentré du commerce des petites et moyennes entreprises, ainsi que le bureau des représentants des boulangers. Cette mesure vise, selon elles, à soulager les consommateurs. Les autorités précisent également que cette décision intervient après la diminution du prix de la farine, passée de 500 000 Fg à 360 000 Fg.
Le responsable de la commune de Kankan affirme qu’il n’hésitera pas à prendre des sanctions disciplinaires contre tous ceux qui ne se conformeront pas à cette décision.
Karifa Doumbouya & Pathé Sangaré
Kankan
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