Kaloum: de lourdes peines requises contre 4 femmes pour mutilations génitales féminines sur une fillette de 5 ans

Le parquet du tribunal de première instance de Kaloum a, ce mardi 26 août 2025, requis de lourdes peines contre  quatre femmes pour des faits de mutilations génitales féminines sur une fillette du nom de Mariama Soumah, âgée de 5 ans. 

Les quatre prévenues placées sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry  depuis le 20 août  dernier sont: la grand-mère de la victime, l’exciseuse et  voisines. Les faits se sont déroulés sur les îles de Kassa.

Dans ses réquisitions, le substitut du procureur, Issouf Fofana, a rappelé que c’est une ONG qui a informé le ministère public qu’une fillette victime de mutilations génitales féminines est hospitalisée à l’hôpital Ignace Deen. Et, qu’elle avait des complications, qu’elle saignait. Tout en interpellant le tribunal sur les dangers de l’excision en ces termes: « les mutilations génitales féminines n’ont que des conséquences néfastes sur la femme. C’est la grand-mère de la petite, Mabinty Soumah qui est l’initiatrice. En plus, elle a fait sans le consentement des parents biologiques de la fillette. Quant à Boundouka Hawa Camara, l’exciseuse, c’est une habituée des faits. Elle a reconnu ici par devant vous. Madame la présidente, Mariama Soumah n’est pas seule, il y a cinq autres fillettes qui ont été victimes de cette pratique néfaste de la part de Mabinty Soumah et de Boundouka Hawa Camara. Ces petites ont déjà été identifiées par notre parquet. 

 Madame la présidente, Mamata Soumah et Fatoumata Camara,  qui sont les voisines de Mabinty Soumah n’ont pas participé. Elles étaient venues secourir la petite pour l’envoyer à l’hôpital sauf qu’elles n’ont pas informé les autorités. C’est pourquoi, nous vous demandons de requalifier les faits contre elles. Qu’elles soient poursuivies pour des faits d’entrave à la saisie de justice ».

Parlant de la répression, le substitut du procureur de requérir: « Nous vous demandons de condamner Mabinty Soumah et Boundouka Hawa Camara a 2 ans de prison ferme chacune. Mamata Soumah et Fatoumata Camara a 1 an de prison dont 6 mois assortis de sursis chacune ».

Appelées à tour de rôle à la barre pour leurs derniers mots, les prévenues en larmes ont présenté les excuses. Soutenant qu’elles n’étaient pas informées de l’interdiction de ladite pratique dans le pays. Elles se sont toutes engagées à ne plus répéter.

C’est ainsi que l’affaire a été renvoyée au 29 août prochain pour décision être rendue. 

Elisa Camara 

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