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La République de Guinée vient de franchir un pas décisif vers la réduction de la fracture numérique. Ce mardi 22 juillet 2025, s’est tenu à Conakry un atelier de restitution consacré à la présentation des résultats de l’étude de faisabilité technique et stratégique pour la couverture des zones blanches et grises, menée depuis 2023 par l’Agence Nationale du Service Universel des Télécommunications et du Numérique (ANSUTEN), en partenariat avec le cabinet international SFM Technologies. La démarche vise à garantir une couverture de 90 % de la population rurale guinéenne à l’horizon 2030.
Ladite étude visait à identifier et cartographier les zones non couvertes par les services de télécommunications essentiellement rurales afin d’assurer leur accès au numérique, en particulier à l’Internet.
Pour le chef de cabinet du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, ce projet traduit une vision nationale forte : « En œuvrant pour une couverture équitable du territoire, l’ANSUTEN incarne l’ambition de faire du numérique un levier d’inclusion, d’innovation et de développement. L’étude dont nous allons découvrir les conclusions aujourd’hui, ainsi que le système d’information géographique désormais disponible, constituent des outils stratégiques majeurs. Ils permettront d’orienter les décisions publiques, de mieux cibler les interventions et de rationaliser les investissements en matière de connectivité », a confié au non de la ministre Rose Pola Pricemou, M. NFaly Sylla, lançant officiellement les travaux de restitution.
La Directrice générale adjointe de l’ANSUTEN, Madame Soirée Fatou Sylla, a souligné le caractère collaboratif et rigoureux de cette étude, menée avec l’ensemble des parties prenantes du secteur opérateurs, fournisseurs d’accès, institutions et acteurs privés. Le soutien technique du cabinet SFM Technologies a permis une approche combinant analyse technique, benchmarking international et enquêtes de terrain.
Madame Sylla a également rappelé que de nombreuses localités restent aujourd’hui sans couverture simplement parce qu’elles sont jugées non rentables par les opérateurs privés. « C’est précisément là que le Fonds de service universel, érigé en direction générale, joue un rôle stratégique pour financer la couverture de ces zones et y promouvoir l’usage du numérique », a-t-elle précisé.
Le cabinet SFM Technologies, représenté par Mme Erij Sioud, a livré un aperçu méthodologique de l’étude : identification des zones à couvrir, priorisation selon la densité de population, et création d’un système d’information géographique (SIG) national. Ce dernier fournira aux autorités et aux acteurs du secteur une visibilité en temps réel sur les zones à connecter, facilitant le pilotage opérationnel.
« Des tableaux de bord interactifs permettront aux responsables publics de suivre la progression du programme et d’ajuster les interventions », a expliqué Mme Sioud.
Les prochaines étapes consistent selon la directrice adjointe, à analyser avec l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT), les différents scénarios de couverture afin de lancer un appel d’offres international. Ce processus devrait permettre de sélectionner les partenaires techniques et financiers capables de déployer rapidement les infrastructures nécessaires.
Cette restitution offre à la Guinée, une feuille de route claire et partagée pour accélérer la couverture de son territoire en services numériques. Pour reprendre les mots du représentant du ministère, « nous avons la responsabilité collective de faire en sorte que la fracture numérique ne soit plus une fatalité », a conclu M. Sylla.
Sâa Robert Koundouno
L’article Guinée : vers une couverture à 90 % des zones rurales d’ici 2030, une initiative de l’ANSUTEN est apparu en premier sur Mediaguinee.com.