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L’émotion et la fierté étaient palpables ce vendredi 23 mai 2025, lors de la conférence de presse organisée à Conakry pour célébrer deux jeunes prodiges guinéens, Mohamed Traoré et Fatoumata Barry, respectivement premier et troisième lauréats de la 34e édition de la Dictée PGL, récemment tenue au Canada. Agés de moins de 12 ans, ces deux élèves incarnent désormais l’espoir d’un système éducatif guinéen en plein renouveau.
« Sur 76 candidats venus du monde entier, les enfants guinéens n’ont laissé aucune chance aux autres », s’est réjoui, avec émotion, le père de Fatoumata Barry. Ce double exploit, une première dans l’histoire récente de la participation guinéenne, illustre les efforts d’un travail méthodique et passionné.
Mohamed Traoré, élève du groupe scolaire ‘’Les Écureuils’’, a été sacré champion de la dictée, tandis que Fatoumata Barry, de l’école ‘’La Lumière’’, a décroché une brillante troisième place.
« Je suis toujours dans l’euphorie de cette victoire et de l’accueil chaleureux qui nous a été réservé. J’avoue que ce n’était pas facile, mais Fatoumata et moi étions très bien préparés. C’est le lieu de remercier notre encadreur, M. Sow », s’est réjoui Mohamed Traoré.
Pour sa part, Fatoumata Barry, après avoir remercié ces encadreurs, a lancé un appel au chef de l’État : « je souhaite que le président de la République accompagne cette belle initiative. Car, il y a beaucoup de jeunes comme Mohamed et moi… et qu’il nous octroie des bourses d’études pour continuer à représenter la Guinée. »
Leur succès est le reflet d’un parcours rigoureux, orchestré par leur encadreur, Ibrahima Sow, qui a expliqué les trois phases déterminantes de leur préparation : immersion dans le format particulier de la Dictée PGL, entraînement à l’écoute de dictées audio en accent québécois, puis perfectionnement à travers une simulation des conditions réelles de compétition.
La Guinée n’en est qu’à sa deuxième participation officielle à la finale internationale de la Dictée PGL, après des années d’observation et de participation informelle. C’est l’Association guinéenne des écoles privées qui a permis le retour du pays sur la scène internationale en relançant le projet en 2022.
« Est-ce qu’il fallait continuer à rêver ? On a dit non », a déclaré fièrement le président de l’association.
Cette structure a su convaincre la Fondation PGL de son sérieux et a, depuis, permis la participation de dizaines de milliers d’élèves à l’échelle nationale.
Avec plus de 37 000 élèves engagés dans la sélection nationale, la compétition interne a pris une ampleur inédite. Un tel engouement n’aurait été possible sans la mobilisation des écoles, des parents et des enseignants, malgré des moyens encore limités.
Dr Youssouf Boundou Sylla, Secrétaire général du ministère de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEPUA), a souligné avec fierté l’implication de son département dans le projet : « c’est la jeunesse guinéenne qui est en train de prendre conscience. Elle est la pièce maîtresse du développement de notre pays. »
Au-delà des trophées, cette victoire est symbolique : elle témoigne d’un système éducatif guinéen en pleine mutation. Grâce à une mobilisation collective, à des efforts constants et à une vision claire de l’avenir, la Guinée ne se contente plus d’observer les autres nations briller : elle se hisse désormais au sommet. Un succès mondial qui honore l’école guinéenne, ses encadreurs ainsi que les autorités nationales en charge de l’éducation pré-universitaire.