Guinée : la Fondation Diaka Camara annonce son premier Gala 2025 dédié à l’éducation des filles

La Fondation Diaka Camara a tenu ce jeudi une conférence de presse à Conakry pour annoncer l’organisation de son premier Gala 2025, un événement de levée de fonds placé sous le signe de l’éducation, de la solidarité et de l’autonomisation des femmes.

Placée sous le thème « Unir les énergies et financer l’impact », cette rencontre de prestige réunira des invités venus du Congo-Brazzaville, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la France, des États-Unis, de la RDC et de la Centrafrique.

Créée il y a dix ans, la Fondation Diaka Camara œuvre sans relâche pour la promotion de l’éducation et l’émancipation des femmes et des jeunes filles en Guinée.

« Nos sociétés ne peuvent se développer que par l’éducation. Nous mettons un accent particulier sur la scolarisation des jeunes filles, souvent laissées pour compte », a déclaré Diaka Camara, fondatrice de l’organisation.

Elle a précisé que l’objectif du gala est de mobiliser des ressources financières pour renforcer les actions de la fondation : scolarisation de jeunes filles, création de bibliothèques dans les écoles publiques et dans les zones défavorisées, ainsi que la mise en œuvre de programmes d’autonomisation économique destinés aux femmes.

Le prix du ticket est fixé à 1 000 dollars US (environ 10 millions GNF), une contribution qui permettra, selon elle, de soutenir des projets concrets.
« Contribuer à hauteur de ce montant, c’est permettre la scolarisation de 100 jeunes filles, l’installation de bibliothèques et le soutien aux familles les plus vulnérables. Ces femmes sont nos mères, nos sœurs, nos filles. L’impact de cette contribution va bien au-delà du geste financier », a souligné Diaka Camara.

À ce jour, la fondation prend déjà en charge 45 jeunes filles, de la maternelle à l’université, en finançant leur scolarité, leurs tenues, leurs livres et même leur cantine.

Une visite de terrain est prévue demain pour rencontrer ces bénéficiaires, visiter la maison d’accueil “Mamadou et Bineta” à Maférinya et découvrir les bibliothèques du lycée 2-Octobre et de Château d’Eau récemment rénovées par la Fondation.

La conférence a également réuni plusieurs personnalités ainsi que des représentants d’institutions nationales et internationales venus saluer cette initiative.

Présente à la rencontre, Kadiatou Soumah, représentante du Ministère de la Promotion Féminine, a salué « une initiative à soutenir absolument, car elle contribue à la protection et à l’éducation des filles ».

De son côté, Ramatoulaye Camara, du Ministère de la Culture, a mis en avant la dimension culturelle du projet : « Ce gala valorise aussi notre patrimoine à travers un musée éphémère et des actions éducatives. »

Invitée d’honneur et ambassadrice du Gala 2025, la présentatrice et communicatrice Déborah Mutund a, pour sa part, souligné la portée panafricaine de l’initiative :« Quand une femme réussit à Kinshasa, cela résonne à Conakry. Quand une femme souffre, c’est tout le continent qui souffre. Grâce à Diaka, nous avons créé quelque chose de beau. J’espère que demain, nous lèverons des fonds à Abidjan, Kinshasa, Douala, Brazzaville… La solidarité est l’espoir de l’Afrique. »

Diaka Camara a enfin lancé un appel à tous les partenaires, institutions, entreprises et citoyens à soutenir cette cause : « ce gala n’est pas seulement un événement mondain. C’est une main tendue vers l’avenir de nos filles, vers une Guinée plus juste et plus instruite. »

Le Gala 2025 de la Fondation Diaka Camara s’annonce ainsi comme un rendez-vous majeur, alliant éducation, culture et engagement social, pour bâtir une société où chaque jeune fille aura la possibilité d’apprendre, de s’épanouir et de réussir.