Guinée : l’Union Sacrée des Forces Vives dénonce une « transition à sens unique »

il y a 2 heures 14
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Visiblement, l’Union Sacrée des Forces Vives de Guinée (US-FVG), qui avait toujours affiché sa volonté d’accompagner les autorités de la transition dans la mise en œuvre de leur chronogramme, semble aujourd’hui mise à l’écart.

Après une longue période de silence, les acteurs réunis au sein de cette coalition ont tenu une conférence de presse ce jeudi 15 mai 2025 à Conakry.

L’Union Sacrée dénonce une transition unilatérale

Au cours de cette rencontre, ils ont dénoncé de nombreux manquements dans la gestion de la transition. En l’absence de dialogue, ils parlent d’une « transition à sens unique ».

« Il faut rappeler que depuis le gouvernement de Dr Bernard Goumou, il n’y a pas eu de véritables concertations entre les acteurs sociaux et politiques. C’est pourquoi nous nous interrogeons sur le fait que l’actuel gouvernement n’associe pas les partis politiques à la conduite de la transition. C’est donc une transition à sens unique. Nous avons également constaté que, malgré l’adresse à la nation du président de la République le 31 décembre 2024, où il annonçait que 2025 serait une année électorale, seule la date du référendum a été communiquée. Rien d’autre n’a été précisé », a fustigé d’emblée Dr Ibrahima Sory Diallo, coordinateur de l’US-FVG.

Il a par ailleurs regretté l’exclusion des acteurs de la vie nationale, tout en rappelant que le Premier ministre est censé être le garant du dialogue social et politique.

« Aujourd’hui, seule l’administration publique pilote la transition. Nous évoluons dans une transition sans chronogramme. C’est pourquoi nous interpellons le CNRD afin de recadrer la Primature, pour que l’on sache clairement où nous allons avec les activités annoncées pour un retour à l’ordre constitutionnel. Pour nous, la transition est éminemment politique. », a-t-il exhorté.

Des promesses insuffisantes, selon l’US-FVG

Dr Ibrahima Sory Diallo ne tient pas compte des récentes déclarations du Premier ministre concernant la tenue des élections législatives et présidentielle en décembre 2025.

Pour lui, il est impératif d’établir un chronogramme officiel, élaboré en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.

Il rappelle que l’organisation d’élections crédibles nécessite la mise en place d’un organe de gestion des élections, l’adoption d’un code électoral et la constitution d’un fichier électoral, et cela, dans des délais raisonnables.

Hadja Kadé Barry

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