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En juin dernier dernier, la Banque mondiale a publié la deuxième édition de son rapport de suivi de la situation économique en Guinée. Cette institution financière mondiale révèle que la situation budgétaire s’est détériorée dans notre pays en raison de l’augmentation des dépenses d’investissement. Ce, en dépit de l’amélioration de la mobilisation des recettes, qui demeurent toutefois insuffisantes.
Malgré une gestion budgétaire prudente au cours des dernières années, relève la BM, le déficit budgétaire dans le pays est passé de 1,8% du PIB à 4,8% en 2024, en raison d’une hausse des dépenses en capital, ainsi que des recettes qui restent insuffisantes malgré une augmentation des recettes fiscales à 13,1 % du PIB en 2024.
Le déficit budgétaire plus important a contribué à l’augmentation de la dette, estimée à 48% du PIB, induite par une augmentation de la dette intérieure tandis que la dette extérieure a diminué.
Dans le même rapport, la Banque mondiale parle d’une légère augmentation de l’inflation annuelle en 2024, atteignant 8,1%, principalement en raison d’une pénurie temporaire de carburant causée par l’explosion du principal dépôt de carburant en décembre 2023.
Toutefois, relativise l’institution financière, après avoir atteint un pic de 9,3% en janvier 2024, l’inflation a progressivement diminué tout au long de l’année pour se situer à 6,4% en décembre 2024.
Selon la BM, dans ce contexte de baisse progressive de l’inflation, la politique monétaire a été assouplie en décembre 2024 et mars 2025, avec des réductions du taux directeur et du ratio de réserves obligatoires. Le secteur bancaire reste solvable, mais la vulnérabilité aux prêts non performants augmente, affirme-t-elle.
Par rapport à la croissance économique de la Guinée, en 2024, elle s’est encore accélérée, atteignant 5,7%, parce que stimulée par les secteurs miniers et non miniers, malgré l’explosion du principal dépôt de carburant fin 2023.
Le secteur minier a connu une croissance estimée à 7,7%, alimentée par la hausse de la production et de l’exportation de bauxite, qui ont progressé respectivement de 9.5% et de 15,7%, informe la Banque mondiale. Cette croissance a été soutenue par l’augmentation des investissements et l’entrée en production de nouvelles entreprises de bauxite.
Le secteur non minier a également connu une croissance, estimée à 5,1 %, soutenue par l’augmentation des investissements privés et la création d’emplois liés à la construction des infrastructures du projet Simandou.