FOMIDE: les organisateurs se félicitent d’un succès éclatant axé sur le capital humain et le développement durable

il y a 6 heures 46
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La troisième édition du Forum des Mines et du Développement Durable (FOMIDE) s’est achevée ce jeudi 26 juin sur une note de satisfaction. Ces deux jours d’échanges intenses, ponctués par des panels, ont mis en exergue l’importance des compétences locales pour transformer le potentiel minier guinéen en un développement durable.

Le thème central de cette édition, « Simandou 2040 et projets miniers : Quelles compétences pour transformer le potentiel minier en développement durable ? », a été abordé de long en large par les différentes parties prenantes, qui ont souligné les enjeux majeurs liés à l’emploi et à l’impact de ce thème sur le développement du pays.

Mohamed Banks Bangoura, président du comité de pilotage du FOMIDE, a exprimé sa satisfaction quant à la mobilisation et à la qualité des échanges.

« J’ai retenu qu’il y a encore des Guinéens qui, par intérêt pour les questions débattues, peuvent se mobiliser pour participer à la réflexion et au début de l’action en faveur d’un développement durable dans le secteur minier », a-t-il déclaré.

Il a également salué la forte participation des partenaires et des participants, confirmant que cette troisième édition était une réussite et que le FOMIDE est désormais entré dans l’agenda événementiel comme un rendez-vous important, incontournable.

Au cours de ces deux jours d’échanges, l’accent a été mis sur le capital humain. Pour Mohamed Banks Bangoura, c’est ce qui permet à toute richesse de devenir une véritable valeur ajoutée pour une organisation.

« La richesse, la ressource naturelle n’a de valeur que si elle est exploitée, que ce soit dans l’exploration, la production, la commercialisation ou le transport », a-t-il fait remarquer.

Mohamed Banks Bangoura a aussi insisté sur la nécessité pour les Guinéens de s’impliquer à tous les niveaux de la chaîne de valeur afin de transformer cette ressource en une richesse qui permettra de relever les défis quotidiens tels que se nourrir, se vêtir, accéder aux soins de santé et prendre soin de sa famille.

Mais pour y parvenir, il est impératif d’acquérir des compétences et d’informations pertinentes sur l’écosystème minier.

« Il faut être formé pour en avoir les compétences. Ensuite, il faut trouver le bon créneau, soit en tant qu’employé, soit en tant qu’employeur, soit en tant qu’auto-entrepreneur. C’est ça l’importance du capital humain », a déclaré Banks.

Enfin, il a soutenu que tout ce que nous faisons est le fruit de notre apprentissage, que ce soit par nos parents, à l’école, au quotidien ou sur nos lieux de travail, et que tous ces espaces doivent converger pour former des Guinéens productifs et positifs, contribuant ainsi au développement durable du pays.

Lors de la cérémonie de clôture, M. Souleymane Cissé, ancien ministre du Plan et l’un des panélistes, a partagé son expérience et a rappelé les nombreuses opportunités dont dispose la Guinée.

« Le destin agricole et minier de notre pays a été scellé par la nature. Ce qui fait que nous avons un potentiel. Il faut des ressources humaines compétentes pour pouvoir transformer ce potentiel en richesse », a-t-il indiqué. Il a également insisté sur la nécessité de développer le secteur industriel afin d’ajouter de la valeur à nos ressources minières et d’en tirer le maximum de bénéfices pour que tous les Guinéens puissent ressentir les retombées positives de cette mobilisation de ressources, à travers notamment la qualité des infrastructures, des soins de santé et de l’éducation.

En appréciant l’initiative du FOMIDE, M. Cissé a encouragé sa pérennisation dans les prochaines années:

« Je pense que c’est une initiative qui fait du chemin. Et il faut persister et insister dessus pour que cette initiative puisse perdurer. » Il a souligné l’urgence d’anticiper la formation des Guinéens pour répondre aux besoins du secteur minier. « Il est inadmissible qu’avec le potentiel que nous avons, nous n’ayons pas pu anticiper à temps pour former les Guinéens, pour répondre aux besoins », a-t-il lancé.

Il a préconisé un travail de fond sur l’adéquation entre la formation et l’emploi, ainsi que la mise en place de structures dans le secteur minier pour réorienter les profils vers les carrières émergentes et favoriser l’emploi de la main-d’œuvre guinéenne, en ces termes : « on exploite Guinéen, on transporte Guinéen, on transforme Guinéen, on consomme Guinéen », a-t-il conclu.

Alhassane Fofana

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