Épidémie de Mpox en Guinée : Dr Kaba Keita dénonce la non prise en charge nutritionnelle des malades dans certains centres

il y a 5 heures 32
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L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) en Guinée, fait état de 381 cas d’épidémies de MPOX confirmés, dont 28 nouveaux cas, 127 guérisons et un décès hospitalier, à la date du 26 juillet.

Elle précise par ailleurs que 118 cas sont suivis par les équipes sur le terrain.

Selon le médecin épidémiologiste Dr Kaba Keita, les causes de l’émergence de cette maladie, c’est la non prise en charge nutritionnelle des malades dans les services de prise en charge.

« Cette maladie à potentiel épidémique, les cas ne font qu’augmenter. À date il y a assez de cas hospitalisés à Conakry et dans quelques villes de l’intérieur. La première prise de solutions, c’est l’engagement effectif de l’Etat pour la prise en charge de l’épidémie. C’est la volonté politique parce que qui parle de volonté politique parle de moyens mis à la disposition du département de la santé à travers l’ANSS pour une prise en charge effective de ces cas. La lutte contre les pandémies quand un malade est hospitalisé dans un centre épidémiologique on doit le prendre en charge sur le plan alimentaire. Aujourd’hui, les gens qui sont hospitalisés à Conakry ont accès à la nourriture mais si ceux de l’intérieur du pays ne sont pas pris en charge sur le plan nutritionnel, c’est ce qui fait que les gens n’acceptent pas l’hospitalisation à cause de la non prise en charge nutritionnelle. C’est ce qui propage la maladie. Dans les zones de Forécariah Coyah, arrivé jusqu’à la frontière Sierra-Léonaise, les malades hospitalisés pour la maladie MPOX ne sont pas pris en charge par l’État. Ce sont les parents qui amènent à manger. Ce n’est pas une bonne lutte contre la maladie. Seuls les malades de Conakry bénéficient un peu de la nourriture. Voilà la cause qui fait qu’on arrive pas à ceinturer l’épidémie. Il y a une mauvaise politique de prise en charge et il faut accentuer la surveillance épidémiologique et mettre les moyens au niveau des centres de traitement épidémiologique. En Guinée, toutes les préfectures ont des centres épidémiologiques. Donc, si une ville à des cas de Mpox, ils doivent héberger des malades. Au moment où je vous parle à Forécariah on a des cas confirmés dans les CT-épi mais ces malades ne sont pas pris en charge sur le plan nutritionnel. Il faut une surveillance épidémiologique dans les quartiers, les outiller, les primer pour détecter les cas. Quand les malades sont orientés dans les centres, la prise en charge doit être effective. C’est une maladie très contagieuse », a t-il laissé entendre.

L’ANSS, il faut le préciser, exhorte la population à respecter les mesures d’hygiène, à suivre les recommandations sanitaires et à éviter toute stigmatisation des personnes infectées.

Saidou Barry

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