Dubréka : deux localités coupées du chef-lieu de la commune après des pluies diluviennes

À la suite des pluies diluviennes de ces dernières 72 heures, Doyama et Konsoma, deux secteurs du quartier Kobian de la commune urbaine de Dubréka, se retrouvent complètement isolées. Confrontés à l’état déplorable de la route en saison sèche, ces lieux sont aujourd’hui inaccessibles.

Ces deux localités, qui comptent près de dix mille habitants, sont situées à environ 15km de la commune urbaine de Dubréka. L’isolement actuel affecte durement la population, principalement les activités agro-pastorales qui éprouvent d’énormes difficultés à écouler leurs productions.

Selon des témoignages, cette situation dramatique serait liée à l’abandon des travaux de réhabilitation de la route par une entreprise locale. Des engins de chantier laissés à l’abandon jalonnent encore le tronçon.

Ibrahima Barry, responsable du secteur de Konsoma, indique que les précipitations des dernières nuits ont causé d’importants dégâts, notamment l’effondrement d’un pont en cours de réhabilitation.

« La voie reliant Konsoma aux autres zones est totalement bloquée. Deux motos, dont celle du chef de secteur adjoint, ainsi qu’un véhicule appartenant à un diplomate, ont été emportés par les eaux », a-t-il déclaré.

Parmi les sinistrés figure Almamy Oumar Cissé, chargé d’affaires à l’ambassade de Guinée à Téhéran. En route vers son village natal, Doyama, son véhicule a été submergé par les eaux en furie vers une heure du matin.

Face à cette situation, les responsables des secteurs de Doyama et Konsoma ont lancé un appel pressant aux autorités, notamment au président de la République, le général Mamadi Doumbouya. Ils demandent à ce que ces infrastructures vitales soient rapidement réhabilité, d’autant plus qu’elles desservent une zone stratégique abritant le camp d’infanterie et constituant un pôle agricole majeur.

Au moment de quitter les lieux, les habitants s’activaient déjà pour aménager des passages de fortune à l’aide de troncs d’arbres, tentant ainsi de rétablir un minimum de circulation.