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Le procès de l’étudiant arrêté pour fraude à l’examen a débuté ce matin, mardi 9 juillet 2025, à la justice de paix de Lola. Venu de Conakry pour passer l’examen à la place d’un candidat, du nom de Maxime Théa, il a été arrêté grâce à la vigilance des autorités éducatives. Interrogé par le juge de paix de Lola Amadou Oury Barry, voici ce qu’il a déclaré : « Je reconnais les faits qui me sont reprochés. Je suis étudiant dans une université à Conakry, depuis maintenant deux ans. C’est un certain Roger qui m’a contacté pour me proposer de passer le bac à la place de son frère, du nom de Goutina.
J’ai dit que je n’avais jamais fait ça, c’est risqué. Il m’a dit que son frère veut obtenir son bac, parce qu’il veut aller étudier au Canada. Lui, ayant fait mathématiques, il ne pouvait pas le faire, voilà pourquoi il me sollicite. Moi, je suis en bonne voie et j’ai fait les sciences sociales, donc, selon lui, je peux le faire. Il m’a rassuré sur ma sécurité en disant qu’il n’y aurait rien de grave.
Il a un autre ami qui m’a également contacté pour le même problème. J’ai dit que c’était risqué de passer l’examen à la place de quelqu’un d’autre. J’ai même dit que je ne connaissais pas Lola, mais ils m’ont rassuré.
Je suis donc parti de Conakry pour Lola. Il a dit que son frère voulait juste obtenir son bac et qu’il avait un projet de voyage pour aller étudier au Canada. Il m’a dit de ne pas m’inquiéter et que rien ne m’arriverait.
Arrivé à Lola, la première des choses à faire était la carte scolaire. La première carte avait une photo qui n’était pas bonne, alors nous avons scanné l’ancienne carte et un photographe m’a pris en photo.
Avant de venir, ils m’ont dit que des autorités étaient impliquées dans la fraude. Il a contacté le censeur pour lui expliquer. Ce dernier a dit : « est-ce que ton candidat est prêt ? » C’était pour mettre le cachet, et il a répondu, oui. Ils se sont exprimés en konon. Il a fait venir un de ses amis pour dire qu’il était un candidat libre, venant de Conakry, mais lui, il allait se rendre à Yomou. Après, j’ai dit que son ami avait compris et il a répondu qu’il n’y avait rien. J’ai dit d’appeler son ami pour lui expliquer. Ce dernier a dit qu’il avait déjà compris. Comme nous étions côte à côte, il a dit qu’on était ensemble.
J’ai commencé l’examen le lundi ; mardi, c’était le repos. Jeudi et vendredi, à 10 heures, les autorités sont venues avec le PV, pour me prendre. Ils m’ont conduit à la gendarmerie. »
Après ces explications, le juge a renvoyé le jugement de ce jeune, à la semaine prochaine.