Coyah : l’ambassade des États-Unis vole au secours de la famille de la petite Sitan, emportée par les eaux

Deux semaines après le drame qui a coûté la vie à la petite Sitan Barry, âgée de seulement trois mois, la famille endeuillée a reçu un geste de solidarité de la part de l’ambassade des États-Unis d’Amérique en Guinée. Ce dimanche 3 août, une délégation de la représentation diplomatique s’est rendue à l’hôpital régional de Coyah pour remettre une enveloppe symbolique à la famille Barry, toujours sous le choc. C’est à travers un article publié sur le site d’information Guinéematin.com que l’ambassade a été alertée du drame survenu dans la nuit du 22 juillet 2025, à Coyah. Ce jour-là, des pluies diluviennes se sont abattues sur la localité, causant des inondations meurtrières. Parmi les victimes : la petite Sitan, arrachée à la vie alors qu’elle n’avait que trois mois.
La représentante de l’ambassade, Fatoumata Fofana, s’est exprimée au nom de la mission diplomatique.

Fatoumata Fofana, représentante de l’ambassade des États-Unis d’Amérique

« On a vu l’information sur Guinéematin.com. C’est comme ça que l’ambassade a su le malheur que la dame et son mari ont eu. La perte de leur fille. C’est à travers cela, l’ambassade nous a envoyés avec une enveloppe symbolique pour donner à la famille. On est là à l’hôpital régional de Coyah ce matin. On est vraiment de cœur avec la famille. Ce qu’elle a eu n’est vraiment pas facile. »

À l’hôpital, Thierno Mouctar Barry, père de la petite Sitan, lutte pour rester debout. Sa femme, grièvement blessée lors des inondations, est toujours alitée.

Thierno Mouctar Barry, père de la petite Sitan Barry

« Je ne peux que remercier l’ambassade et Guineematin. Ce qu’ils ont fait, ils ont aidé la Guinée toute entière. Parce que le drame qui est arrivé à ma famille est un drame arrivé à la Guinée. Certes, nous sommes contents de l’aide de l’ambassade, mais le besoin est toujours là. Ma femme est encore hospitalisée, elle souffre énormément », a fait savoir monsieur Barry.

Le couple Barry n’a plus de maison. La concession a été totalement emportée par les eaux. Pour eux, l’avenir est incertain. « L’autre inquiétude que nous avons, quand elle sortira de son lit de malade, où allons-nous partir ? Si seulement d’autres personnes de bonne volonté pouvaient nous aider à trouver un abri ou un appui financier… Ce serait une grande aide », lance M. Barry, dans un cri du cœur.

Le geste de l’ambassade américaine, bien que symbolique, ouvre une voie : celle de la solidarité humaine dans l’épreuve. Il rappelle aussi l’importance des médias locaux dans la mise en lumière des drames silencieux, souvent relégués dans l’oubli. À Coyah comme ailleurs en Guinée, les inondations récurrentes posent la question de la résilience des populations et de la réponse des autorités face aux catastrophes naturelles. En attendant, la famille Barry tente de panser ses blessures, avec l’espoir de voir d’autres élans de soutien venir apaiser un tant soit peu leur douleur.

Lamine Kaba pour Guineematin.com

Tél. : 620 995 917

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