Accès aux lieux de loisirs : ce que vont faire l’ONL et le parquet spécial du tribunal pour enfants pour protéger les mineurs

il y a 2 heures 19
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L’Office National des Loisirs (ONL) a organisé une séance de partage d’informations et d’orientation consacrée aux dispositions du parquet spécial du Tribunal pour Enfants de Conakry, en lien avec la protection des mineurs au sein des établissements de loisirs. Cette rencontre, organisée dans la soirée de ce mardi, 24 décembre 2025 à Conakry, visait à sensibiliser les tenanciers et exploitants des espaces de loisirs sur les nouvelles dispositions. Selon les responsables, la démarche vise à accompagner les tenanciers, les gérants et exploitants des établissements et espaces de loisirs dans la mise en conformité de leurs activités, afin de garantir la protection, la sécurité des mineurs ainsi que la préservation de la moralité publique, notamment en période de forte affluence comme les fêtes de fin d’année, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’office national des loisirs (ONL), en collaboration avec le parquet spécial du tribunal pour enfants, conformément aux dispositions des articles 790 à 794 du code de l’enfant. Cette disposition intéresse l’accès des mineurs dans les bars et débits de boissons, boîtes de nuit, hôtel et établissements assimilés, maison closes, plages, salles de spectacles et tout autre espace de loisirs similaire. Cette interdiction vise, selon les responsables, à prévenir les risques liés à la nuit : alcool, violences, exploitation, atteinte à la morale et à la sécurité des enfants.

Selon le Directeur général de l’Office national de loisirs, Mamadou Bailo Barry, l’objectif recherché derrière ce communiqué conjoint qu’il vient de signer avec le parquet pour enfants est de matérialiser un peu ce travail synergique entre les acteurs qui œuvrent dans le cadre de la protection de l’enfant.

Mamadou Bailo Barry, directeur général de l’Office national de loisirs

« C’est une séance de partage et d’orientation concernant les tenanciers directement par rapport à l’accès des mineurs au niveau des lieux de loisirs après l’heure indiquée, qui est 22h, et cela selon même le premier communiqué du parquet spécial du tribunal pour enfants de Conakry. Parce qu’il faut comprendre aujourd’hui la portée de ce communiqué conjoint et nous jouons un rôle. Mais le rôle complémentaire que l’Office national des loisirs peut jouer dans le cadre de la réglementation des loisirs et surtout avoir des loisirs sains et sécurisés et il faut travailler forcement avec les services spéciaux, avec les services de sécurité mais également la police et les services judiciaires pour pouvoir encadrer tout cela ; et aujourd’hui, c’est cette pédagogie que nous commençons par cette séance de travail », a-t-il déclaré.

Pendant cette rencontre d’échanges et partage, il a été question d’énumérer les obligations des tenanciers et exploitants vis-à-vis du respect strict de ces dispositions. Les gérants sont obligés d’interdire l’accès aux mineurs après 22 heures et mettre en place des mécanismes efficaces de contrôle de l’âge des personnes jugées mineures. Conscient de l’impact économique et d’emploi de ces lieux de loisirs, le directeur national de l’Office national des loisirs et son équipe ont décidé d’encadrer, de structurer pour offrir des lieux de loisirs sains et sécurisés.

« Vous n’êtes pas sans savoir que des structures aussi qui emploient des guinéens et qui créent aussi assez de ressources, qui créent de l’emploi et qui permettent aussi d’encadrer ces jeunes ; mais de l’autre côté, ça ne doit pas jouer l’effet contraire. C’est pourquoi nous intervenons aujourd’hui dans un cadre beaucoup plus convivial d’échanges et de partage, leur donner la parole, comprendre un peu leurs difficultés mais de l’autre côté, leur lire ce que dit la loi par rapport à la protection de ces mineurs. Nous avons décidé d’encadrer ces tenanciers, les former, les outiller afin d’offrir des lieux de loisirs sains et sécurisés, beaucoup plus adaptés, afin d’améliorer le cadre de vie des citoyens », a-t-il fait savoir.

Les autorités judiciaires affirment avoir pris des dispositions idoines pour faire face à la problématique. Les contrevenants seront exposés à des sanctions pénales, des amandes, la fermeture temporaire ou définitive de l’établissement, le retrait de l’agrément délivré par l’ONL. Dr Cé Avis Gamy, procureur Spécial près le Tribunal pour Enfants de Conakry, a apporté des précisions sur les sanctions prévues contre les contrevenants.

Dr Cé Avis Gamy, procureur Spécial près le Tribunal pour Enfants de Conakry.

« Les sanctions vont de la privation de la liberté jusqu’à la peine d’amende parce que le législateur a pris soin de réprimer, de toucher le détenteur ou le contrevenant dans son patrimoine, parce que la peine d’amende par exemple varie de 5 millions jusqu’à 20 millions de francs guinéens. Donc, ça dépend de la gravité des faits qui sont commis ; et la peine d’emprisonnement, c’est d’un mois à un an. Donc, le législateur tient compte de tous ces aspects pour pouvoir toucher les gens dans leur patrimoine, pour dire que ces activités sont encadrées et que vous devez prendre vos responsabilités pour éviter des dérives dans l’objectif de protéger les enfants », a-t-il fait laissé entendre.

Lors de cette rencontre, il a été recommandé à chaque exploitant de lieux de loisirs de prendre un engagement de conformité, à sensibiliser régulièrement le personnel, à considérer la protection des enfants comme une priorité éthique et citoyenne.

Kadiatou Sylla, une des participantes à cette rencontre, a indiqué qu’elle est édifiée sur la décision de la présence des mineurs dans les lieux de loisirs.

Kadiatou Sylla, une des participantes à cette rencontre

« C’est d’abord un sentiment de satisfaction en tant que responsable d’un parc, gérante d’un parc d’attractions. Gérer un parc d’attractions, c’est orchestrer le plaisir, c’est donner du plaisir aux enfants, c’est un métier vraiment gratifiant. Aujourd’hui, je suis édifiée parce que je sais à présent que je ne dois plus recevoir des enfants non accompagnés dans mon parc d’attractions. A défaut, ce sont des sanctions qui tombent. Je suis édifiée à cet effet et ça me fait un énorme plaisir. Merci encore à la direction de l’ONL, surtout au directeur général d’avoir pensé à nous. Surtout qu’il a précisé que c’est le début d’une franche et bonne collaboration.»

Lors de cette rencontre, un communiqué conjoint a été paraphé entre l’Office national de loisirs et le parquet spécial pour enfants de Conakry. Selon les responsables de l’Office national des loisirs, les lieux de loisirs doivent être des espaces de détente et d’épanouissement et non des lieux de risques de danger pour les enfants.

Moussa Konaté pour Guineematin.com

Tél :(+224) 621016809

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