Conakry : le Prix Littérature de jeunesse du CELPAC lancé dans une ambiance studieuse

La deuxième édition du Prix Littérature de jeunesse du Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) a été officiellement lancée à Conakry ce vendredi, 7 novembre 2025. Ce concours, placé sous le signe de la passion de la culture et de l’éducation citoyenne, met à l’honneur la créativité des auteurs guinéens et l’esprit critique des élèves. Entre engagement culturel, promotion de la lecture et valorisation de la jeunesse, l’événement se positionne comme un véritable levier de développement intellectuel, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A la cérémonie de lancement, Bernard Pévé Béavogui, Directeur général du CELPAC, a rappelé la portée éducative et citoyenne de cette initiative. Selon lui, ce prix ne se limite pas à une simple distinction littéraire, mais il représente un véritable lien entre la plume guinéenne et la jeunesse du pays.

Bernard Pévé Béavogui, directeur général du CELPAC

« Ce prix n’est pas une simple compétition. C’est un pont entre la plume guinéenne et la jeunesse guinéenne. Il permet aux élèves de découvrir la richesse de la littérature de jeunesse, des histoires qui leur ressemblent, écrites par des acteurs qui partagent leurs réalités. En amenant ces livres jusque dans les lycées et bibliothèques de l’intérieur du pays, nous affirmons que chaque jeune guinéen a droit à la lecture, où qu’il se trouve. Mais l’ambition va plus loin ; en confiant aux lycéens le rôle de jury, nous leur offrons une responsabilité nouvelle, celle de juger, de débattre, de défendre leur choix. Ce prix développe l’esprit critique, la liberté d’expression et la démocratie des idées. II fait de nos jeunes des citoyens éclairés, capables de réfléchir, d’argumenter et de décider », a déclaré M. Béavogui.

Par ailleurs, le DG du CELPAC a salué la portée culturelle et éducative de ce concours, qu’il décrit comme une véritable flamme destinée à illuminer la Guinée tout entière, en rapprochant les jeunes, les écoles et les bibliothèques autour de la lecture et de la créativité.

« Ce concours est aussi une flamme culturelle qui va illuminer l’ensemble du pays. En unissant les lycées et bibliothèques, il crée une dynamique nationale autour de la lecture et du partage. C’est la preuve que la culture n’est pas le privilège d’une seule ville, mais un bien commun, un héritage que nous nous partageons tous. Ce prix donne un nouveau souffle à nos bibliothèques publiques et soutien le développement de l’édition guinéenne. Car la jeunesse a soif de récits authentiques, de voix nouvelles, et nos auteurs talentueux et passionnés sont prêts à les lui offrir. M. le ministre Moussa Moïse Sylla, Permettez-moi de saluer votre vision. Vous ne vous contentez pas de gérer la culture, vous la cultivez. Grâce à votre engagement, ce prix devient un investissement dans l’intelligence collective de notre jeunesse. Je souhaite également exprimer notre profonde gratitude à nos partenaires, dont le soutien a rendu possible la réalisation de cette deuxième édition du Prix Littéraire, à la société Anglo Gold Ashanti de Guinée (SAG), à l’Association Kankalabé Guinée Nancy (AKGN), au Lycée français Albert Camus (LAC), à Phénix International, ainsi qu’au Groupe Scolaire Les Écureuils de Lambanyi », a énuméré M. Béavogui.

Pour sa part, Marie Paule Huet, coordinatrice du Prix Littéraire du CELPAC, est revenue sur la genèse du projet et sur l’enthousiasme qu’elle a suscité dès sa première édition. Selon elle, cette initiative, portée avec passion par le CELPAC, répond pleinement à la mission de promotion de la lecture publique et d’éducation critique à travers la littérature.

Marie Paule Huet, coordinatrice du Prix Littéraire du CELPAC

« Je crois que je suis un petit peu à l’origine de ce projet que j’ai proposé au CELPAC et qu’il a accepté avec beaucoup d’intérêt, de passion et d’implication, parce que je crois que ça répond à leurs objectifs de développer la lecture publique, de soutenir les établissements scolaires et les bibliothèques publiques en leur proposant des activités intelligentes, formatrices, qui permettent de développer l’esprit critique des élèves à travers la lecture de quatre romans cette année. Alors, à vrai dire, on n’a pas eu de difficultés, parce qu’on a rencontré des enseignants extrêmement motivés et des élèves qui se sont pris au jeu et qui ont lu l’année dernière les cinq livres qu’on leur a proposés avec régularité, assiduité et qui sont allés voter en connaissance de cause, enfin avec vraiment beaucoup de sérieux. Donc, on a fait tout, le projet s’est déroulé sans aucun accroc. Donc, ça nous a encouragés à recommencer cette année », a-t-elle laissé entendre.

Jacqueline Kourouma pour Guineematin.com

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