Conakry : découverte macabre au marché de Bonfi, la drogue Kush pointée du doigt

il y a 2 heures 10
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Le cadavre d’un homme âgé d’une trentaine d’années a été retrouvé à l’aube, allongé sur l’étal des vendeuses au marché de de Bonfi, dans la commune de Matam.

L’état physique de la victime témoignait d’une agonie prolongée. Une apparence fortement amaigrie, des chevilles enflées et plusieurs plaies profondes, non traitées sur les jambes et le torse. Des traces de liquide jaunâtre et de sang étaient également visibles au niveau de son visage.

L’identité de l’individu reste floue. Si certaines vendeuses affirment qu’il travaillait occasionnellement comme transporteur de bagages, l’administration du marché dément son appartenance au collectif des dockers officiels de Bonfi. Selon un jeune témoin, la victime se faisait appeler « FoulaniBoy » et fréquentait habituellement le marché de Madina comme colporteur, avant de venir s’isoler à Bonfi pour ses derniers instants.

Alertée par le commissariat urbain, la police technique et scientifique, s’est immédiatement rendue sur les lieux. Le colonel Mohamed N’Diaye, responsable de la PTS, a tenu à préciser les conditions de l’intervention.

« Dès l’appel du Colonel Yattara, notre équipe de permanence a rallié les lieux. À notre arrivée, nous avons trouvé cet individu sur une table d’étalagiste, présentant des signes de vomissements de sang et des plaies multiples sur l’abdomen, le dos et les membres inférieurs », a-t-il expliqué.

Les premières constatations des enquêteurs s’orientent vers une overdose sur fond de pathologie chronique.

« Il s’agit vraisemblablement d’un toxicodépendant souffrant d’une maladie pulmonaire. L’expérience nous montre que ces symptômes sont liés à la consommation de la drogue communément appelée Kush », a déclaré le Colonel N’Diaye.

L’officier de police a par ailleurs tiré la sonnette d’alarme sur une recrudescence inquiétante.

« Cette semaine, nous avons ramassé plus de six corps, uniquement des jeunes non identifiés, dans les marchés et les débarcadères. Ce fléau commence à prendre des proportions alarmantes », a-t-il déploré.

Enfin, le Colonel N’Diaye appelle à une réponse collective pour protéger la jeunesse guinéenne face à l’expansion des drogues de synthèse.

« L’appareil judiciaire, la police, la gendarmerie et surtout les parents doivent s’impliquer. Nous devons nous donner la main pour sensibiliser cette jeunesse », a-t-il conclu.

Cette nouvelle tragédie souligne l’urgence d’une lutte accrue contre la « Kush », une substance qui continue de faire des ravages dans les quartiers populaires de Conakry.

Mosaiqueguinee.com

Lire l'article en entier