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Depuis deux jours, l’Angola est secouée par une série de manifestations d’une rare intensité, déclenchées par un mot d’ordre de grève générale lancé par les syndicats des transporteurs et les partis d’opposition. À l’origine de cette colère : la flambée du prix du carburant, la cherté de la vie et la pénurie croissante de certaines denrées alimentaires de base. Les protestations, violentes par endroits, ont plongé plusieurs quartiers dans le chaos.
Dans cette tempête sociale, la communauté guinéenne vivant en Angola a payé un lourd tribut. Des magasins pillés, des biens détruits, des pertes humaines tragiques. Le témoignage bouleversant d’Abdourahmane Diallo, un ressortissant guinéen établi à Luanda, joint au téléphone par Guineematin.com ce mercredi, 30 juillet 2025, dresse un tableau sombre de la situation.
« La situation est très tendue. Avant-hier (lundi) et hier (mardi), nous avons été victimes de vols, de vandalisme, de violences. Plusieurs magasins, y compris ceux appartenant à des Guinéens, ont été pillés. Des sacs de riz, des bidons d’huile, du matériel électrogène… tout a été emporté », a indiqué notre compatriote.
Mais, au-delà des dégâts matériels, c’est un drame humain qui glace les cœurs des Guinéens d’angola. Abdourahmane a évoqué avec émotion la tragédie survenue à Zango 3. « Il y a un monsieur du nom de Djakaria, vivant à Zango 3, dans sa résidence, il avait une boutique privée dans laquelle il a laissé sa famille (sa femme et ses 3 enfants). Et, à la grande surprise de tout le monde, il est sorti. Lorsqu’il est revenu, il a trouvé que la boutique a été incendiée par les manifestants ; et, les trois enfants et la femme qui s’y trouvaient ont perdu la vie ».
Selon nos informations, la ville de Luanda, la capitale économique du pays, est encore paralysée ce mercredi, 30 juillet. Si les forces de sécurité ont été déployées dans les zones sensibles, notamment là où vivent les étrangers, le climat reste toujours tendu. « Il n’y a pas de travail aujourd’hui. On sent un calme pesant, sous haute surveillance », a précisé Abdourahmane.
Face à cette crise, les attentes de la diaspora guinéenne sont claires : la protection. « Nous ne demandons pas grand-chose. Nous savons que la Guinée aussi traverse des moments difficiles. Mais, nous voulons juste travailler dans la tranquillité et vivre en paix. Que les autorités guinéennes engagent une démarche diplomatique pour garantir notre sécurité ici ».
Alors que la grève décrétée pour trois jours arrive à son terme, les Guinéens d’Angola espèrent que l’orage passera sans d’autres victimes. Mais, pour beaucoup, les cicatrices laissées par ces événements seront longues à guérir.
Lamine kaba pour Guineematin.com
Tél. : 620995917
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