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Un drame est survenu entre les localités de Koba Katep et Bamba, deux districts agricoles réputés pour leurs productions vivrières et leurs échanges commerciaux.
En effet, une pirogue assurant la traversée entre les deux rives, a chaviré en pleine navigation, faisant deux morts, dont une femme.
À bord de l’embarcation se trouvaient six passagers dont certains se rendaient au marché hebdomadaire de Koba.
Selon des sources locales, l’accident s’est produit dans la matinée de ce mardi. Alors que la pirogue approchait de la rive de Katep, une forte montée des vagues, combinée à une surcharge présumée de l’embarcation, aurait causé son renversement.
Sur place, l’émotion est vive. Les rescapés, encore sous le choc, relatent les instants terrifiants du drame.
Témoignage d’un survivant, Ibrahima Bangoura : « tout allait bien au départ. Il n’y avait aucun signe de danger. Mais à un moment, une grosse vague nous a frappés. La pirogue a basculé et on s’est retrouvés dans l’eau. J’ai vu la dame crier, mais elle a vite disparu. Moi, je me suis accroché à un bidon vide, d’autres aux morceaux de la pirogue. Nous avons tout perdu : des marchandises, de l’argent… Nous demandons l’appui des autorités. »
Alertés par des pêcheurs de la zone, les secours ont réussi à sauver quatre passagers. Malheureusement, les corps d’un homme et d’une femme ont été repêchés sans vie. Les autorités locales, venues constater les faits, ont exprimé leur consternation.
Elhadj Aboubacar Khalifa, notable de Katep, témoigne : « c’est très triste. Cette pirogue, on la voit passer tous les jours. Elle sert à tout : transporter les récoltes, les commerçants, les familles. Il faut que des mesures soient prises pour garantir la sécurité. On ne peut pas continuer comme ça. Depuis 1950, mon père – qui était le Khalife – fabriquait des pirogues pour faire traverser les gens entre Katep et Bamba. J’ai poursuivi son œuvre, car ces deux localités dépendent l’une de l’autre. Nous demandons à l’État de nous aider à construire un pont. »
Pour rappel, Koba Katep et Bouramaya Bamba sont deux pôles agricoles majeurs, considérés comme des greniers de la région. Faute d’infrastructures routières, leurs échanges se font essentiellement par voie fluviale.
Ce nouveau drame remet une fois de plus sur la table la question de la sécurité sur les cours d’eau. L’absence de gilets de sauvetage, le mauvais état des embarcations et le manque de formation des piroguiers sont régulièrement dénoncés par les usagers.