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Orphelin, Aboubacar Traoré, l’aîné de sa famille, exerce la mécanique à Divo, au centre-ouest de la Côte d’Ivoire pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Marié et père de trois enfants, le natif de Sinko (dans la préfecture de Beyla, en Guinée) vit au jour le jour, mais dignement de son métier. Entre pression familiale et difficultés financières, Aboubacar Traoré revient sur son quotidien.
A l’intérieur d’une grande cour en chantier, sous le capot d’une Mercedes blanche, Aboubacar travaille sur le moteur avec une concentration maximale. C’est la routine, mais le contexte actuel du marché baisse le rendement. Aboubacar explique les raisons.

“Avant, je gagnais beaucoup dans ce métier, mais maintenant, c’est tout à fait le contraire. Seulement, je suis obligé. Je ne peux rien faire dans la vie à part la mécanique. La floraison des mécaniciens dans le secteur baisse considérablement notre revenu. Tu ne peux pas fixer toi-même ton prix. Dès que tu le fais, les clients estiment toujours que c’est cher. Et vous savez que la majorité des clients sont instables. Ils chercheront demain un autre”, se plaint Aboubacar Traoré.
La rareté des clients constitue un véritable coup pour son travail. Le père de famille se retrouve parfois sans rien n’a faire, toute une journée, par manque de clients.
“Je peux faire jusqu’à une semaine sans trouver un client pour qui travailler. Et des fois aussi, ils viennent en masse. Si c’est comme ça, je ne gagne que de la dépense. C’est difficile de réaliser de grandes choses avec ce peu que je gagne et la famille derrière. Néanmoins, j’arrive à gagner le prix de location et nourrir mes enfants”, assure-t-il.
A cela s’ajoutent d’autres soucis d’ordre familial. Sans aide, ni parents, Aboubacar doit affronter les défis de tous les jours pour mettre sa famille à l’abri du besoin. Une énorme responsabilité qui dure depuis plusieurs années.
“Prendre tôt la place des parents au sein d’une famille, c’est trop de pression et beaucoup de sérénité. Tu es obligé de prendre soin de tout le monde. Si ton frère, ta sœur ou tes enfants sont malades, tu es obligé de venir au secours. Donc, même quand tu n’as pas envie de travailler, tu le fera”, souligne-t-il.
Au départ, Aboubacar ne pensait pas durer dans ce métier que ses parents lui ont imposé.
“Je n’ai jamais aimé la mécanique. Ce sont mes parents qui m’ont confié à un maître mécanicien à l’époque. Aujourd’hui, les parents ne vivent plus, mais Dieu merci, grâce au métier qu’ils m’ont choisi, je vis. C’est le plus important”, se réjouit-il.
Malgré son ambition d’ouvrir un magasin de pièces détachées dans son lieu de travail pour fidéliser ses clients, Aboubacar Traoré se heurte à un manque de moyens financiers. En attendant, le père de famille prend son mal en patience.
De retour de Divo (Côte d’Ivoire), Mamadou Malal Baldé pour Guineematin.com
Tel : +225 01 42 24 28 28
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