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À moins de deux semaines de l’ouverture des classes pour l’année scolaire 2025/2026, l’école élémentaire franco-arabe OFAB, au cœur de la cité minière de Kamsar, traverse une situation alarmante. Créée en 1995, cette première école franco-arabe de la localité, qui compte 267 élèves, se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Kabinet Alhassane Keita, enseignant et Secrétaire préfectoral du Syndicat national de la langue arabe à Boké, tire la sonnette d’alarme et lance un appel aux autorités et aux bonnes volontés pour sauver cette école. Il l’a dit ce mardi, 23 septembre 2025, dans un entretien accordé à Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Bâtiments vétustes, toitures abîmées, absence de tables-bancs et salles de classe impraticables… Tel est le visage de l’école élémentaire franco-arabe OFAB.

« Vous avez vu la réalité de nos salles de classe. Il y a un manque criant de tables-bancs. Les murs ne tiennent plus. Les peintures sont en mauvais état et doivent être renouvelées. Nous faisons face à de nombreux problèmes. Dans la situation actuelle, on peut dire que l’ouverture des classes est tout simplement impossible. Ce que nous demandons à nos autorités, c’est de nous aider à rénover cette école. Nous avons mené beaucoup de démarches l’année dernière, mais sans obtenir de réponse favorable. Les classes sont en très mauvais état. Les toitures sont abîmées, l’eau s’infiltre. Vous avez vu la classe de sixième année tout à l’heure : le sol est tellement mouillé qu’on ne peut même pas y accueillir les élèves. Et pourtant, ce sont eux qui doivent affronter les examens de fin d’année scolaire. Nous demandons à l’État de faire ce qu’il faut avant la rentrée », a dit Kabinet Alhassane Keita.
Par ailleurs, l’enseignant a apporté des précisions sur les effectifs de l’école qui seront affectés par cette situation si rien n’est fait. « L’effectif pour l’année scolaire 2024-2025 était de 267 élèves, dont 74 filles. Cette situation affectera leur formation, car une école dans un tel état ne peut pas accueillir des enfants. Leur santé est directement menacée, et les enseignants ne peuvent pas travailler dans ces conditions. Sans tables-bancs, les enfants ne peuvent pas s’asseoir par terre. Ce n’est pas envisageable. Nous demandons à nos autorités de nous aider, car elles en ont les moyens. C’est une école à caractère islamique. On fait beaucoup pour les mosquées, mais rappelons que les imams qui y dirigent les prières viennent aussi de cette école. La même attention que l’on accorde aux mosquées devrait être accordée à cette école, et même plus encore », a-t-il souligné.
En outre, Kabinet Alhassane Keita estime que l’école OFAB mérite d’être soutenue, car elle a formé plusieurs cadres. « L’enseignement franco-arabe ne forme pas seulement des imams, c’est un enseignement bilingue qui peut former des diplomates, utiles pour le pays et ses ambassades. Nous demandons à l’État de ne pas marginaliser nos écoles. Ce qui est fait pour les écoles francophones doit l’être aussi pour les franco-arabes. Les enfants qui y étudient sont des Guinéens et méritent la même attention. Chaque année, les autorités visitent notre école et savent dans quelles conditions difficiles nous travaillons. Pourtant, nous manquons toujours de tables-bancs, de toitures en bon état et de salles peintes. Nous sollicitons l’aide de l’État et des personnes de bonne volonté pour améliorer ces conditions. L’école élémentaire LOFAB, première école franco-arabe créée à Kamsar en 1995, a déjà formé des cadres qui travaillent aujourd’hui dans l’administration et les sociétés minières. Elle est située au cœur de la cité minière de Kamsar, et reste une école de référence qui mérite d’être soutenue », a-t-il lancé.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 624693333
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