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L’unité syndicale dans le secteur de l’éducation vole en éclats. Autrefois alliés au sein de l’USTG et de l’intersyndicale de l’éducation, le SLECG et le SNE se livrent désormais à un déballage public sur fond d’accusations de corruption.
Une rupture consommée
Le divorce entre le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) et le Syndicat National de l’Éducation (SNE) est désormais acté. À l’origine de ce conflit : le refus du SNE de poursuivre les négociations avec le gouvernement autour du mémorandum de l’intersyndicale, privilégiant l’appel à la grève.
Depuis, les leaders des deux structures, Aboubacar Soumah et Michel Pépé Balamou, multiplient les piques, au grand dam d’enseignants qu’ils sont censés défendre d’une seule voix. Alors que le SLECG prône la poursuite du dialogue en vantant les acquis de l’accord du 2 décembre, le SNE durcit le ton.
Les révélations fracassantes d’Aboubacar Soumah
Le leader du SLECG, Aboubacar Soumah, a porté des accusations graves contre son homologue, affirmant que ce dernier aurait détourné des fonds destinés aux enseignants.
« Le ministre de l’Administration du Territoire a révélé, devant témoins, qu’un montant d’un milliard de francs guinéens avait été remis à Michel Pépé Balamou pour le paiement des contractuels à l’intérieur du pays. Il s’en est accaparé sans informer l’intersyndicale », a déclaré M. Soumah, précisant qu’il ne faisait que rapporter les propos du ministre Mory Condé.
La riposte cinglante de Michel Pépé Balamou
Face à ce qu’il qualifie de mise en scène théâtrale, le secrétaire général du SNE a réagi avec véhémence. Dans un plaidoyer intitulé Le Pape de l’incohérence et de la haine, Michel Pépé Balamou dénonce des variations suspectes dans les montants cités passant de 1,2 à 1,5 milliard selon les versions et dément catégoriquement toute remise de fonds de la main à la main.
Il apporte des précisions techniques sur la gestion des fonds publics :
Procédures légales : Il souligne l’impossibilité pour un ministre de remettre une telle somme en espèces sans respecter les circuits du Trésor public et de la Banque Centrale;
Transparence des missions : Les fonds de paiement des contractuels (environ 20 milliards GNF) étaient gérés par l’Inspection Générale des Finances et l’ANAFIC, les syndicalistes n’ayant qu’un rôle d’observateurs ;
Justification des reliquats : Il précise que 1,16 milliard de GNF, correspondant à des fonctionnaires fictifs, ont été officiellement reversés au Trésor par les services de contrôle.
Concernant ses altercations avec d’autres leaders syndicaux, Michel Pépé Balamou les attribue à des divergences d’ordre pédagogique ou technique lors des négociations, niant tout lien avec un partage d’argent.
Vers une bataille judiciaire
Le climat social reste électrique. Alors que le SNE maintient son appel à la grève générale illimitée dès le lundi 5 janvier 2026, Michel Pépé Balamou annonce déjà l’ouverture d’un front judiciaire pour laver son honneur après ce conflit.
Le secteur de l’éducation, déjà fragilisé, se retrouve ainsi pris en otage par une guerre de leadership qui semble loin de trouver son épilogue.
A suivre…
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il y a 2 heures
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